28 août 2014

Evil Machine – War In Heaven (2013) [review]

Evil Machine est un groupe de Thrash Death Metal qui a sorti son premier album War In Heaven en 2013 via Arachnophobia Records. Le cd existe en format jewel case et Slipcase super jewel case avec pochette différente et limité à 500 exemplaires. A la base du projet on trouve le chanteur Semihazah et le guitariste et chanteur Hel (Abused Majesty, Hermh, Vader, ex Dead Infection) même si dans les autres groupes Hel est bassiste. C’était en 2004 et puis en 2005 le bassiste Cyprian (Pyrrhoea, ex Hate) et le batteur Cyjan ont intégré le groupe. L’album War In Heaven a été enregistré dès 2005 jusqu’en 2012 et c’est à cette époque qu’il a été mixé et masterisé. Trois studios ont été utilisés pour l’enregistrement et le mastering : Bloodline Studio, Studnia Studio, Hertz Studio. A compléter le line up il faut signaler la présence en tant qu’invité du guitariste Seth (Nomad, Behemoth). Il y a aussi des invités dont il faut parler : Peter (Vader) chanteur sur le titre Onslaught (Power from Hell), cover du groupe Onslaught, Cezar (Christ Agony, Moon) chanteur sur le titre Diabel, Rodak (Neuropathia) qui assure les chœurs sur le titre Evil Machine.

Normalement je ne m’étale pas sur les studios d’enregistrements ainsi que sur la liste des invités. Il suffit de le citer on de les rajouter à la tracklist. Dans le cas de Evil Machine tous les éléments que l’on a donnés servent pour planter le décor. D’abord la longue gestation de l’album indique que le groupe a pris le temps de travailler calmement et de ne pas boucler le tout. Ensuite le nombre d’invités montre la collégialité du projet : il s’agit d’un groupe qui prend le temps, qui savoure, et qui aime partager.

Evil Machine ne cache pas non plus ses sources, d’où la présence d’un cover d’Onslaught (Onslaught) et de Venom (Die Hard). War In Heaven est un album homogène avec une production sale mais sans excès, chose qui laisse profiter agréablement l’écoute. Si les deux premiers titres Cross Meant Death et When Demons Call se révèlent intéressants mais trop novateurs, l’écoute de Prometeus est très intéressante. Prometeus s’ouvre avec le bruit d’un bombardement le songwriting est très réussi. D’abord la répétition « You are who… » au début de chaque phrase met l’accent sur l’unicité du Titan. De ce fait on pourrait considérer ce texte comme une invocation. Le premier refrain aussi donne une idée du travail qui a été fait sur le texte :

Like Prometus

With fire of soul, who destroyed everything

Self-confidence, honour and pride gave him more

Than the others had

Force est de constater que même si on met Evil Machine dans la case de Thrash Death Metal, cette étiquette est réductrice. L’album évolue plutôt en mid tempo, lourd, à la lisière du doom. L’approche, les textes, le chant, lorgnent plutôt du coté death metal mais si on cherche la rapidité et la technicité extrême, ici il n’en est pas question. Il suffit d’écouter Diabel, Four Demons of Apocalypse, Bloody Emperor pour se rendre à cette évidence. Le ton est sombre, malsain et direct.

Les deux covers sont très réussis et dynamisent l’ensemble de l’album avec des tempi plus soutenus. Alors oui avec Onslaught et Die Hard on retrouve une grosse patte thrash metal et plus direct que ce qu’en ressort du reste du disque.

Il faut parler aussi de l’artwork et du livret. L’artwork montre deux bombardiers Ju 87 Stuka piquants sur leur objectif. Le Stuka est un avion allemand de la deuxième guerre mondiale et sur la pochette on voit bien en évidence les signes de l’armée allemande. Sur l'arrière de la jaquette on trouve en bas et tout petit le svastika barré et la faux et le marteau barré aussi. Comme indiquer que le groupe est loin de tout extrémisme politique. Au milieu trône (ainsi que sur la pochette de l’édition limitée) l’image alchimique du souffre :


Le livre est e noir et blanc, avec un papier de bonne qualité et présente des photos de guerre ou des gravures. Par contre il est très difficile de lire les paroles.

Score 8/10

Evil Machine – War In Heaven (2013) Artwork

Evil Machine – War In Heaven (2013) - booklet

Evil Machine – War In Heaven (2013) - cd

Evil Machine – War In Heaven (2013) - back


Evil Machine – War In Heaven (2013)
1. Cross Meant Death              
2. When Demons Call                         
3. Prometeus  
4. Diabeł                      
5. Four Demons of Apocalypse                       
6. Onslaught (Power from Hell) (Onslaught cover)  
7. Bloody Emperor      
8. Evil Machine                       
9. Die Hard (Venom cover)   
10. Jerusodoma                        


27 août 2014

Odraza - Esperalem tkane (2014) [review]

Odraza est un duo polonais formé par Stawrogin (Massemord) et Priest (Massemord, Medico Peste, Voidhanger) qui a sorti son premier album Esperalem tkane via Arachnophobia Records. L’album a été enregistré aux Orion et Czyściec studios (Furia, Morowe, Massemord, Bloodthirst) et a été mixé par M au No Solace (Mgla, Kriegmaschine, Medico Peste, Voidhanger). Le résultat est fort impressionnant.


Nous tenons un album de black metal fort réussi et assez original. L’univers décrit par Odraza fait écho avec sa pochette. Il s’agit d’une humanité au bord du gouffre. La noirceur est totale, l’autodestruction, la nicotine, la dépendance, une modernité avec ses villes qui avale toute forme de conscience. Odraza signifie dégout, phobie et le titre de l’album Esperalem Tkane et assez élaboré. "Tkane" indique la nécrose et "Esperalem" vient d’Esperal un médicament mieux connu sous le nom de Disulfiram utilisé dans la cure contre la dépendance de l’alcoolisme.

Si le titre Niech się dzieje ouvre l’album dans une pure tradition black metal, même et avec surtout la décadence dont on a parlé jusqu’ici, Wielki Mizogin lorgne vers un coté punk / crust bien appuyé et ravageur qui secoue l’auditeur. Une première originalité vient du suivant Esperalem tkany avec ses 10 minutes au compteur. Le titre s’ouvre doucement avec guitare sèche, basse et batterie planante pour tomber aussitôt dans la noirceur la plus totale. Il y a une alternance réussie de force black metal et de calme plus atmosphérique. Malheureusement pour nous les textes sont en polonais et même avec un traducteur nous avons du mal à bien cerner le tout. On peut quand même imaginer une lutte intérieur de quelqu’un qui utilise le médicament, le Disulfiram pour sortir de l’alcoolisme et qui invariablement y est attiré et y plonge et replonge. Vers la moitié du morceau il y a une longue partie instrumentale et calme qui précède une explosion de rare violence, tout en crescendo. Le travail à la batterie de Priest est impressionnant tout le long de l’album. Il passe du blast beat à des tempi jazz ou blues avec une aisance et un art qui sont très rares. Le chant de Stawrogin est assez changeant : il passe du grunt à des cris plus perçants et perchés. Ce chant réussi à dynamiser un type de musique qui pourrait se révéler plus monotone à la longue.

L’instrumentale Cicha 8 nous amène à Gorycz un titre en pure style black metal, rapide mais avec un break à partir de 3.33 qui renvoie aux films western de Sergio Leone revisité. Próg est un titre très intéressant puisque il évolue dans une longue partie instrumentale finale qui touche des moments blues, screamo pour un finale atmosphérique tout en retenu. Ici Priest donne vraiment son mieux à la batterie. Tam, gdzie nas nie spotkamy commence doucement pour évoluer dans un tempo rythmé à la Kashmir de Led Zeppelin le tout rehaussé par deux guitares.

Pour résumer Odraza signe avec son premier album un carton plein. Tout est réussi à partir de la production nette et précise en passant par le très haut niveau technique montré par le duo Stawrogin et Priest. La matrice black metal et l’axe autour duquel le groupe se plait à innover et à proposer des titres variés, élaborés et vraiment captivants.

L’album existe en trois éditions différentes :
Arachnophobia Records en jewelcase
Arachnophobia Records en slipcase (avec pochette noire et lettres dorées)
Devoted Art Propaganda en K7 de couleur blanche (avec pochette alternative)


Score 9,5/10















Odraza - Esperalem tkane (2014)
1. Niech się dzieje     
2. Wielki Mizogin      
3. Esperalem tkany    
4. Cicha 8 (instrumental)
5. Gorycz       
6. Próg           
7. Tam, gdzie nas nie spotkamy          




5 août 2014

MUSSORGSKI - nouvel album Creatio Cosmicam Bestiae [news]

MUSSORGSKI (black metal - ambient - industrial) sortira son troisième album nommé Creatio Cosmicam Bestiae cet automne. Il s'agira de 7 nouveaux titres et d'une ancienne chanson remixée.

Cover art by Mentalporn.com


original message :

This autumn, MUSSORGSKI will be putting finishing touches on their third studio album, enigmatically entitled Creatio Cosmicam Bestiae. The whole record is to comprise seven brand new songs and an older track remixed. In total, there is to be about 45 minutes of music which the project leader, Khorzon, defines as follows:

'The new album has been assumed to be a stylistic continuation of Chaos And Paranormal Divinity; still, once demo versions of a few new tracks had been recorded it turned out the stuff was going to be much more experimental and diversified. I have always found it hard to define music on our releases but this time I may take the risk of claiming that it is going to be a conglomerate of dark metal, black metal, industrial and something I refer to as cosmic ambient. I guess it is going to sound mystical'.



GARDEN OF GRIEF nouvel album Endstation [news]


Le one man band Garden Of Grief (black metal - ambient) a finalisé son dernier album Endstation. L'album sortira en format physique est le groupe a démarré une campagne de financement participatif pour mener à bien ce projet.

voici le lien : https://www.indiegogo.com/projects/garden-of-grief-endstation-album-release






original message :


After more than 3 years the new album of the Austrian one-man-band GARDEN OF GRIEF is finally finished. Over one hour of powerful black metal, more brutal than ever before yet still delivering a breathtaking melancholic atmosphere! For the release the band has planned something special because it should not just be another standard underground release with the usual production.

With your support the album will be produced as a pressed CD with artwork made by a great Serbian artist, booklet printed on raw paper and if possible even with a raw cardboard case to put the CD in. Relief print on that cardboard case is also a possibility!

Of course all these things have certain minimum amounts to order and so it's going to be really expensive (for a one-man-band) - it's not going to work if maybe only 20 people are willing to buy it in the end. To see how anticipated the album really is we have a campaign on www.indiegogo.com in which you can show your support by pledging money for either the CD alone or various packages with really exclusive and limited merch items (which would otherwise not be produced at all). If the project fails you won't pay anything at all but also the album won't be produced. If it's successful you get all the items you pledged for, shipped to your address without any further costs!

Please have a look at the campaign by following this link: http://igg.me/at/Endstation/

To give you some idea on why you should support GARDEN OF GRIEF and the new album, here is a album preview which speaks for itsself:

THANK YOU FOR YOUR SUPPORT!!!


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