14 juin 2018

[focus on] Symboles et Signes dans les artworks hard rock / heavy metal (1ère partie)

Symboles et Signes dans les artworks hard rock / heavy metal

1ère partie


Définition de symbole et de signe

Led Zeppelin

Blue Öyster Cult

King Diamond

Venom

 

Définition de symbole et de signe

Le symbole est l’expression visuelle d’une idée, d’un concept, d’une vérité universelle. Le signe délivre un message simple, dont la pertinence est immédiate et momentanée.

La migration des symboles
La récurrence de certains symboles d’une région du globe à une autre est intrigante. Sont-ils l’expression spontanée d’un « inconscient » commun à tous les hommes, ou ont-ils été colportés par les échanges entre groupes humains et civilisations ?
Le petit Larousse illustré des symboles et des signes, Paris, 2013, pag 6-7

Le symbole est un objet, image, signe ou comportement manifestant, figurant ou évoquant quelque chose (p. ex. anneau, symbole de la fidélité; corne taurine, symbole de l'abondance; drapeau rouge, symbole révolutionnaire; poisson, symbole anagrammatique de Jésus-Christ). Ou encore c’est un objet sensible, fait ou élément naturel évoquant, dans un groupe humain donné, par une correspondance analogique formelle, naturelle ou culturelle, quelque chose d'absent ou d'impossible à percevoir.

Le symbole et le diable, c’est le même radical mais avec deux préfixes différents qui changent le sens du mot. Le radicale est le verbe grec βάλλω (ballo) qui donne avec le préfixe συμ- (sym) le verbe συμβάλλω (symballo) qui signifier « réunir », « tenir ensemble ». C’est précisément ce que fait un symbole puisque il réunit dans une forme un sens qui va au-delà de sa forme. Le symbole est quelque chose qui renvoie à autre choses. C’est l’interprétation que l’on fait qui peut changer. Le symbole d’un rond dans une culture peut être interprété comme une roue, dans une autre comme le soleil, dans une autre encore comme le cycle de la vie.

Le mot diable est formé par le radical est le verbe grec βάλλω (ballo) qui donne avec le préfixe δια- (dia-) le verbe διαβάλλω (diaballo) qui signifie « détourner », « dissuader quelqu’un de quelque chose », « accuser », « calomnier », « tromper ».

Pour qu’un symbole fonctionne il doit évoquer son message, dans un groupe humain donné, c'est-à-dire que ce groupe humain interprète le symbole de la même façon grâce à sa correspondance analogique formelle, naturelle ou culturelle. Le même symbole peut ne pas avoir le même sens pour un homme contemporain et un homme préhistorique ou pour occidental et un oriental. Il faut considérer aussi le contexte : ce symbole « + » dans un livre de mathématiques est un « plus », dans un livre de religion chrétienne est une croix et dans une partition de musique il indique le « pizzicato ».

L’esthétique heavy metal utilise des symboles qui sont interprétés par les membres de cette communauté qui en possède les clés. Il faut juste souligner que la plupart de ces symboles ont été sortis de lors contexte et que l’esthétique heavy metal les réemploie à sa façon. Mais le heavy metal va encore au-delà dans la migration des symboles. D’un côté pour que le symbole colle au mieux à cette esthétique il se doit d’être souvent énigmatique. Du coup les fans de cette musque ont plus du mal à les déchiffrer. Deuxièmement chaque artiste se sent libre de prendre des symboles plus ou moins « occultes » et de les retravailler à sa façon.

Avant d’analyser les principaux symboles de l’esthétique heavy metal, allons voir quelques symboles du hard rock qui en sont les précurseurs.

Led Zeppelin


Le quatrième album de Led Zeppelin sorti en 1971 n’a pas de titre. Il y a juste quatre symboles sur le vinyle et à l’intérieur de la pochette. Selon les mots de  Jimmy Page : «Nous avons décidé de minimiser délibérément le nom du groupe sur le quatrième album, et qu'il n'y aurait aucune information, quelle qu'elle soit, sur la jaquette extérieure. Les noms, les titres et tout ça, ça ne veut rien dire».

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Le premier symbole a été conçu par Page lui-même. « Mon symbole, c’est moi qui l’ai dessiné, mais plusieurs gens l’ont traduit avec le mot “zoso” at aux États-Unis quelqu’un a commencé à dire que le titre de l’album était “zoso” et ceci c’était un vrai dommage parce qu’il ne fallait pas s’imaginer un mot mais quelque chose complètement différent…et avec un sens différent ».
R. Bertoncelli, Led Zeppelin, pag. 153

Jimmy Page l’a bien dessiné lui-même mais il ne l’a pas inventé puisque ce symbole se trouve dans plusieurs grimoires : il se trouve à la page 51 de l’édition du 1850 du texte français Le Dragon Rouge et la Poule Noire (deux textes dans le même grimoire). L’édition de1850 est une réimpression de l’édition de 1521. On trouve ce symbole aussi dans le grimoire de 1844 de Frinellan qui se nomme Le Triple Vocabulaire Infernal - Manuel Du Demonomane Ou Les Ruses De L'Enfer Dévoilées. Ainsi que  dans le livre de Jérôme Cardan de 1557  qui se nomme De rerum varietate (à la page 789 de la réédition de 1580).

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Frinellan, Le Triple Vocabulaire Infernal Manuel du Demonomane, 1844, page 31 



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Cardan, De rerum varietate, 1580, page 789




On peut dire que ce symbole est le « signe cabalistique », sigil ou sceau de la planète Saturne celle qui régit le signe du capricorne, le même signe que Jimmy Page. Pour le reste le sens profond c’est seulement Page qui le connaît.

Le deuxième symbole en haut à droite est celui de John Paul Jones : il s’agit d’une triquetra non entrelacé recouvrant un cercle. Ce symbole est tiré du livre de Rudolf Koch The Book of Signs paru en 1930 (réédité en 1955) où on lit qu’il est utilisé pour « exorciser les mauvais esprits ». Rudolf Koch (1876-1934) a été un imprimeur, professeur et calligraphe allemand. Il a inventé plusieurs polices en styles Romans et Fraktur. Son livre The Book of Signs réunit 493 symboles et plusieurs runes.  

La triquetra est un symbole qui a plusieurs vies. D’abord elle fait partie de la mythologie nordique et a été trouvée sur des pierres runiques. On la trouve dans l’art celtique comme ornement et dans les manuscrits enluminés comme le célèbre Le livre de Kells. Dans l’art chrétien la triquetra se présente avec un cercle (comme le symbole de John Paul Jones) : les trois parties représentent la trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) et le rond représente l’unité de ces trois Personnes. Dans le néo paganisme la Triquetra peut symboliser à la fois les trois mondes (terre, ciel, mer) ou la Triple déesse (la Lune, Hécate etc.)

Le troisième symbole (en bas à gauche, les trois cercles entrecroisés) est celui de John Bonham. Il est tiré de la page 32 du même livre de Rudolf Koch, et est présenté comme « un des premiers signes de la Trinité».

Le quatrième symbole (en bas à droite, une plume à l'intérieur d'un cercle) est celui de Robert Plant. On peut l’interpréter comme la plume de la déesse égyptienne Maât (vérité justice, équité, écriture) et le cercle représente la vie. On trouve le même symbole, défini « Symbole de plume de la vérité », symbole de vérité donc, à la page 105 du livre de James Churchward de 1933 The Sacred Symbols of Mu (1936). James Churchward (1852-1936) est un personnage très énigmatique. Ancien colonel de l’armée britannique, il a inventé un blindage en acier pour protéger les navires pendant la première guerre mondiale. Il a beaucoup voyagé et soutenait qu’un sage indien lui avait appris à lire des tablettes écrites dans une langue inconnue. Ces tablettes racontaient l’histoire du peuple des Naacals qui vivaient dans un continent qui avait été engloutit par les eaux. Comme Atlantide, les habitants de ce continent avait développé une technologie extraordinaire. Churchward a appelé ce contient, qui s’étendait du nord des îles d'Hawaii jusqu'aux îles de Fidji et de Pâques, MU. Churchward a volé les tablettes de l’indien, les a étudiés et a publié ensuite plusieurs livres, dont trois traduit en français : Mu, le continent perdu ; L'Univers secret de Mu ; Le Monde occulte de Mu.
Churchward est mentionné dans les nouvelles Through the Gates of the Silver Key de H. P. Lovecraft et Out of the Aeons de H. P. Lovecraft et Hazel Heald.

Blue Öyster Cult


Blue Öyster Cult est un groupe culte américain de hard rock, heavy metal, rock psychédélique, progressive rock fondé en 1967. Après des changements de formation le groupe sort son premier album sobrement intitulé Blue Öyster Cult en 1972 qui a du succès grâce aux titres Cities on Flame with Rock and Roll, Workshop of the Telescopes, Stairway to the Stars, Then Came the Last Days of May. Après des concerts avec Alice Cooper, Byrds et d’autres, le groupe publie en 1973 son deuxième album Tyranny and Mutation qui présente un son plus dur avec toujours des titres réussis comme The Red and The Black ou Baby Ice Dog qui se vaut de la collaboration de Patti Smith. Le troisième album, sorti en 1974, se nomme Secret Treaties et c’est un encore un sans-faute avec les titres Career of Evil (coécrit avec Patti Smith), Dominance and Submission, Astronomy, ME 262, Harvester Of Eyes. Le changement arrive à partir du quatrième album du 1976 et nommé Agents Of Fortune. Cet album permet à Blue Öyster Cult de se produire aux concerts en tête d’affiche et leur apporte un disque de platine (surtout grâce à le hit (Don’t Fear) The Reaper. Mais cet album clôt aussi la période nommée The Black and White Years (1971-1975). Bill Gawlick était un jeune étudiant d’architecture et a été l’auteur des pochettes des deux premiers albums du groupe. C’est lui qui a rajouté le logo de Blue Öyster Cult. Dans une interview Eric Bloom, chanteur et guitariste du groupe affirme : « Le logo a été mis en place par lui et nous l'avons adopté. Il l'a trouvé dans un livre de symboles ». Ce symbole est connu comme « hook and cross symbol » que l’on peut traduire par « symbole du crochet et de la croix » chose qui a une affinité avec la croix gammée c'est-à-dire le svastika. C’est pour ne pas nommer ce symbole comme « croix gammée » que l’anglais « hook and cross symbol » est maintenu dans les langues latines comme l’italien, l’espagnol, le français. Ce symbole a trois significations à la fois : c’est le symbole du dieu grec Cronos, le symbole alchimique pour indiquer le plomb ou encore un point d’interrogation inversé. Cronos dans la mythologie grecque est le titan qui avec une faucille émascule son père Uranus et prend le pouvoir à sa place. Pour peur de perdre son trône, comme un oracle l’a annoncé, il avale tous ses enfants. L’un d’eux réussi à se soustraire à la voracité de Cronos et le tue en prenant alors sa place. Il s’agit de Zeus. La faucille est l’attribut de Cronos et c’est son symbole. Dans la mythologie romaine Cronos devient Saturne et il possède toujours sa faucille. Cette fois-ci Saturne est surtout le dieu des moissons et c’est pour cela qu’il garde comme attribut la faucille. Les planètes qui ont des noms des dieux sont indiquées avec un symbole. Saturne a pour symbole la faucille.
On rappelle que pour une question d’homophonie (même son) le dieu grec Cronos (Κρόνος) a été rapproché au dieu grec Chronos (Χρόνος, le dieu du temps). C’est pour cela qu’on interprète le fait que Cronos dévore ses enfants comme la métaphore du Temps qui dévore les minutes qui passent.

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Bill Gawlick - hook and cross symbol - Blue Öyster Cult




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Astronomie, deux symboles de la planète Saturne



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Alchimie, quatre façons de représenter le plomb





King Diamond


Suite au split du groupe Mercyful Fate en 1985 le chanteur danois King Diamond fonde son groupe qui se nomme King Diamond. Le groupe est actif encore aujourd’hui et il est très connu pour sa voix criarde et pour proposer à chaque fois des concepts albums (sauf le premier album, Fatal Portrait, 1986). King Diamond joue du heavy metal avec des textes qui traitent de l’occulte et de l’horreur. A partir du premier album Fatal Portrait l’esthétique du logo présente un symbole qui restera depuis. Il s’agit d’une croix de lorraine inversée et posée sur le symbole de l’infini.
Ce symbole est un symbole alchimique pour indiquer le soufre ou mieux le soufre noir. Et le soufre renvoie aux enfers et donc au diable. Ce même symbole est aussi le logo de l’Eglise de Satan, fondée le 30 avril 1966 à San Francisco (US) par Anton Szandor LaVey (1930-1997). Ce symbole apparaît comme frontispice du chapitre « Les neuf commandements sataniques » à la page 25 de La Bible Satanique (1969)  écrite par LaVey. King Diamond fait partie de l’Eglise de Satan depuis les années ’80. On pourrait interpréter ce symbole comme un symbole satanique dans l’utilisation qui en est faite.
Selon l’avis de Steve Sylvester (chanteur de Death SS, Steve Sylvester, Sancta Sanctorum) il s’agit du symbole d’initiation à l’un des plus hauts degrés du « Memphis Mizraim », un ordre initiatique cabalistique d’inspiration franc-maçonne / juive qui aujourd’hui n’est plus actif mais qui était présent au Danemark et King Diamond est un artiste danois. 




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King Diamond - Fatal Portrait (1986), ©Roadrunner Records,
Artwork by Torbjorn Jorgensen




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Anton Szandor LaVey - The Satanic Bible (1969), page 25




Symbole alchimique du soufre noir





Venom


Dans l’imaginaire du black metal il y a une image qui, une fois apparue, se présente comme archétypale. C'est-à-dire que cette image a été reprise à souhait plusieurs fois et par plusieurs groupes. Il s’agit du pentagramme du bouc ou sceau de Baphomet qui  se trouve sur la pochette du premier album de Venom, Welcome to Hell et sorti en 1981 via Neat Records. Cette pochette a été réalisée (où mieux pompée un peu) par Cronos, bassiste et guitariste de Venom qui d’ailleurs était à l’époque assistant ingénieur son aux studios Impulse Studios du label Neat Records. 

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Venom - Welcome to Hell (1981)

Le fondateur de l'Église de Satan Anton LaVey utilise le pentagramme du bouc comme le symbole de sa secte l’Eglise de Satan, fondée en 1966. Il s’agit d’une vraie marque déposée que l’on retrouve aussi sur la pochette de son album The Satanic Mass sorti en 1968 via Murgenstrumm (le label de LaVey). Il ne s’agissait pas d’une messe noire comme son nom l’indique mais de l’enregistrement du baptême de Zeena, la fille de LaVey et d’extraits du livre La Bible satanique (qui à l’époque n’était pas encore publié) lus par LaVey. On retrouve aussi le pentagramme du bouc sur la pochette du livre de LaVey, La Bible satanique, publié en 1969. LaVey  appelle ce pentagramme du bouc dessiné par lui-même « Sigil of Baphomet », c'est-à-dire le Sceau de Baphomet. Pour LaVey ce sceau représente « de façon visuelle, toute la philosophie iconoclaste du satanisme ».


Le sceau original de ce pentagramme apparaît pour la première fois dans le livre Le serpent de la Genèse écrit par l’occultiste et poète français Stanislas de Guaïta (1861-1897). Le serpent de la Genèse est un livre composé de trois tomes et le contenu de chaque tome est divisé en sept parties. Le premier tome se nomme Première septaine, Le Temple de Satan, (1891), le deuxième tome Deuxième septaine, La Clef de la Magie Noire, (1897). Le troisième tome est inachevé à cause de la mort improvise de Stanislas à 36 ans. Il est disponible mais le nombre de pages est très réduit par rapport aux deux premiers tomes. Voici les détails : Troisième septaine, Le Problème du Mal (inachevé. En partie poursuivi par Oswald Wirth, et achevé par Marius Lepage), publié en 1996 par les  Éditions Guy Trédaniel.

Le pentagramme du bouc apparaît dans le deuxième tome La Clef de la Magie Noire, (1897) à la page 416 et il est publié à côté d’un autre pentagramme. En effet dans le livre Stanislas fait une interprétation très longue est articulée sur le symbolisme d’un extrait du livre Le Crocodile ou la guerre du bien et du mal arrivée sous le règne de Louis XV. Poème épico-magique (1799), du philosophe Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803). Il est question de la ville d’Atalante, de la main mise que le mage ténébreux nomme Hiérophante a sur cette ville, de ses rites et surtout de sa défaite finale.

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Stanislas de Guaïta dans La Clef de la Magie Noire, (1897), pag. 416



Le sceau de Stanislas comporte une tête de bouc à l’intérieur d’un pentacle inversé et dans deux cercles concentriques. Samaël est l’ange de la mort dans le Talmud, le texte classique de l’hébraïsme qui est second à la Bible. Samaël est le séducteur, le destructeur. Lilith est un démon féminin de la tradition juive et mésopotamienne. Selon une légende Dieu aurait créé Lilith avec de la terre comme première femme au lieu d’Eve mais celle-ci n’a pas accepté l’autorité de  (son) l’homme. Elle a été donc punie et Dieu a créé cette fois Eve à partir d’une côté d’Adam et c’est pour cela qu’elle est « obéissante ». Dans la Kabbale et plus précisément dans le texte Sepher ha-Zohar (Livre de la Splendeur), appelé plus communément Zohar (זֹהַר), Lilith est l’épouse de Samaël. Dans une tradition, toujours de la Kabbale, Lilith et Samaël sont un seul être androgyne.
Mari et femme ou un seul être, le symbolisme est le même : Samaël et Lilith sont des rebelles à l’autorité de Dieu.
Les lettres juives entre les deux cercles sont le nom du Léviathan (de l'hébreu : לויתן, liwjatan), il faut les lire à partir de la pointe qui donne vers le bas et en lisant de droite en remontant en sens antihoraire. Le Léviathan est un monstre de la mythologie phénicienne et connu surtout pour sa présence dans la Bible (Psaumes (74:14 et 104:26), le Livre d'Isaïe (27:1), et le Livre de Job (3:8, 40:25 et 41:1). Le Léviathan est un monstre marin qui symbolise le chaos primitif. C’est encore une fois le symbole de la rébellion : « Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, Il est le roi des plus fiers animaux. », Livre de Job (41:34).

Voici ce qu’écrit Stanislas de Guaïta dans La Clef de la Magie Noire, (1897) à propos du pentagramme du bouc : « Mais orienté en sens inverse, l’Astre pentagrammatique n’est plus qu’un symbole d’iniquité, de perdition, de blasphème : ses deux pointes en l’air deviennent le corne du Bouc immonde menaçant le Ciel, et dont la tête s’encadre au pentacle stellaire, avec ses oreilles basses dans les branches latérales, et sa barbe en désordre dans l’unique pointe inférieure ». Pag 416

Par souci de donner toutes les informations, voici l’autre pentagramme, positif celui-ci, qui se trouve sur la même page et toujours analysé par Stanislas de Guaïta :

Stanislas de Guaïta dans La Clef de la Magie Noire, (1897), pag. 416

Voici le texte : « On sait que le Pentagramme, où s’inscrit la figure du microcosme humain (Vouloir, Intellect, Amour, Puissance et Beauté) constitue un hiéroglyphe convertible : dans sa position normale, une seule pointe en haut, il est le bouclier du mage de lumière, et traduit les vertus bienfaisantes et les glorieuses prérogatives de l’Intelligence, volontairement ralliée au plan providentiel ; les cinq lettres du nom de l’homme-dieu  scintillent aux rayons de l’Etoile ».  Pag 416

Pour Stanislas de Guaïta il y a donc un pentagramme positif si sa pointe est orientée vers le haut ; ce même pentagramme devient négatif si sa pointe est orientée vers le bas.


Fin de la première partie.


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