30 nov. 2018

[focus on] Enquête sur le satanisme et le heavy metal



metallifer blog


Enquête sur le satanisme et le heavy metal


Bonjour à tous et bienvenu. Je vais vous présenter une enquête que j’ai menée sur les liens entre satanisme et heavy metal. Une sorte d'état de lieux avec des éléments à charge et à décharge. Puisque c’est un article un peu long, voici le plan :


Plan du texte :

Eléments à charge :
Journaux
Guide de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires)
Analyse

Eléments à décharge
Essai de science humaine
Etudes universitaires
Analyse

Conclusion

 nota bene : je ne suis pas sociologue ou scientifique. Je présente des textes, j'en donne les sources, et je les interprète par le biais de mes connaissances. Si vous avez d'autres sources, d'autres avis, des critiques, vous pouvez évidemment réagir dans les commentaires.

INTRO

Comme un serpent qui se mord la queue il y a un leitmotiv qui veut que le fan de (black) metal soit  forcément sataniste et d’extrême droite. Ou encore que le metal soit dangereux. Procédons avec ordre [rigueur et discipline] et allons voir dans une première partie les éléments à charge et dans une deuxième, les éléments à décharge de cette affirmation.

A charge :


1. Libération.fr (2005)


Dans l’article Le satanisme, marchepied de l'extrême droite d’Elsa EVRARD publié le 23 mars 2005 sur Liberation.fr on peut lire : « Dans son rapport, la Miviludes s'attarde sur un phénomène sectaire nouveau par l'importance de sa diffusion : le satanisme en relation avec les mouvements d'extrême droite. A l'image des récentes profanations de cimetières qui se sont échelonnées sur les six derniers mois. Certaines profanations ont comporté, en effet, des symboles à la fois nazis et satanistes. […]Paul Ariès, qui vient de publier « Satanisme et vampirisme, le livre noir » ­[résume] un voyage de plusieurs années dans les milieux satanistes, [et] explique que les idées satanistes apparaissent comme un véritable vivier pour l'extrême droite. […] A titre d'exemple, Ariès cite l'Ordre des 9 angles qui organisent des messes noires avec, sur l'autel, l'ouvrage Mein Kampf, écrit par Hitler. La religion est utilisée par les groupuscules d'extrême droite pour masquer leurs idées. «Un jeune ne peut se dire néonazi mais il est bien vu de se dire sataniste». Selon Paul Ariès, il existe deux profils types de satanistes parmi les jeunes qu'il faut distinguer des gothiques, même si le gothisme est une porte d'entrée privilégiée vers le satanisme : il y a l'adepte de base, souvent un jeune paumé, sans prise sur sa vie ou celle des autres et qui trouve une «béquille identitaire» dans le satanisme en souffrant et faisant souffrir les autres. Plus minoritaire, on trouve aussi l'étudiant d'un certain niveau intellectuel, qui remet en question l'éducation qu'il a reçue et voit dans le satanisme un moyen de provocation. En tout cas, pour Paul Ariès, il n'y a aucun doute : «Le développement du satanisme et son rapprochement avec l'extrême droite sont liés à la crise des valeurs». Et de s'inquiéter de l'attitude des pouvoirs publics qui «pêchent dans leur approche du phénomène, car elles ne se donnent pas les moyens de le combattre». […] Il a été en partie entendu. Car pour la Miviludes, il y a urgence à intervenir : ainsi les parents se doivent d'être vigilants, car si un look gothique de leur enfant ne signifie pas danger, il ne faut pas pour autant «nécessairement tout admettre dans ce domaine, car cette attirance pour certaines pratiques peut être une voie dangereuse pour les plus fragiles». Les dérives vers des mouvements néonazis sont possibles. La Miviludes dénonce l'accès facile par l'Internet aux sites satanistes, puis par divers liens vers des sites néonazis. «Les groupuscules d'extrême droite exploitent le goût de certains jeunes pour les références nordiques, viriles, pour les attirer dans une mouvance politique d'extrême droite», note la Miviludes. Enfin, la musique est un moyen d'accès privilégié. Au-delà du très populaire Marylin Manson, ancien membre de l'Eglise de Satan, le vrai danger, selon la Miviludes, semble résider dans le «Black Metal» scandinave où la musique est utilisée pour professer de véritables idées néonazies, comme on l'entend dans les groupes Enduras, Allerseelen, Scivias, ou Blood Axis ».

Cet article permet plusieurs réfections. D’abord on n’a pas trouvé le rapport de la Miviludes dont l’article parle. Et pourtant on a lu tous les rapports publiés (de 2003 à 2015). Admettons quand même la véridicité de ce rapport cité (même s’il n’y a pas de date, ni de lien internet sur l’article de Libération). On admet qu’il y ait une relation entre satanisme et extrême droite parce que dans « Certaines profanations ont comporté, en effet, des symboles à la fois nazis et satanistes ».  On cite alors – pour prouver le lien entre satanisme et extrême droite : «  l'Ordre des 9 angles qui organisent des messes noires avec, sur l'autel, l'ouvrage Mein Kampf, écrit par Hitler ». Il aurait été, peut-être, pertinent d’en dire un peu plus sur cet Ordre qui se présente comme un groupe occulte et satanique originaire de Grande Bretagne. Oui, l'Ordre des 9 angles prône le nazisme. Encore il faudrait voir si c’est une réelle adhésion au nazisme ou plutôt une métaphore pour accélérer la venue du prochain éon. En effet l'Ordre des 9 angles conçoit l’histoire du monde comme une succession de périodes et civilisations biens précises et appelées éons.

On présente alors deux profils types de satanistes parmi les jeunes alors qu’en réalités on en présente trois : « Selon Paul Ariès, il existe deux profils types de satanistes parmi les jeunes qu'il faut distinguer des gothiques, même si le gothisme est une porte d'entrée privilégiée vers le satanisme : il y a l'adepte de base, souvent un jeune paumé, sans prise sur sa vie ou celle des autres et qui trouve une «béquille identitaire» dans le satanisme en souffrant et faisant souffrir les autres. Plus minoritaire, on trouve aussi l'étudiant d'un certain niveau intellectuel, qui remet en question l'éducation qu'il a reçue et voit dans le satanisme un moyen de provocation.   Il y a le jeune paumé et l’étudiant d’un certain niveau intellectuel et, le troisième type, c’est le gothique puisque « le gothisme est une porte d'entrée privilégiée vers le satanisme ». Balancer cette phrase sur le gothisme sans préciser rien de plus (qu’est-ce que l’auteur entend pour gothisme, pour gothique et sur quoi base-t-il son affirmation ?) ne nous semble pas sérieux. Le pourquoi un jeune paumé et un étudiant plongerait dans le satanisme est traité de façon vraiment sommaire. Donc jusqu’ici le raisonnement est : le satanisme comporte des éléments d’extrême droite et les jeunes gothic sont forcément satanistes et les jeunes paumés ou étudiants (avec  un certain niveau intellectuel) sont presque à coup sûr des satanistes. On conclut en disant : « Le développement du satanisme et son rapprochement avec l'extrême droite sont liés à la crise des valeurs». On ne voit pas pourquoi la crise des valeurs amènerait à cela. Cette crise pourrait aussi pousser les personnes à vouloir un changement de modèle, puisque le modèle actuel est en crise, en s’investissant dans le bénévolat, dans des ONG, dans des mouvements politiques, dans la mouvance no-global etc. Autrement dit, face à un monde en crise, on peut aussi rebondir de façon active et constructive pour essayer de changer et d’améliorer les conditions de vie actuelles. De plus, le satanisme n’est pas lié à une société en crise. Il suffit de voir le rôle et l’importance du satanisme pendant le période romantique. Et encore de quel satanisme parle-t-on ?

Enfin « la musique est un moyen d'accès privilégié. Au-delà du très populaire Marylin Manson, ancien membre de l'Eglise de Satan, le vrai danger, selon la Miviludes, semble résider dans le «Black Metal» scandinave où la musique est utilisée pour professer de véritables idées néonazies, comme on l'entend dans les groupes Enduras, Allerseelen, Scivias, ou Blood Axis ». Il est intéressant constater comme on rattache toujours Marylin Manson à l’Eglise de Satan et on ne parle jamais de King Diamond qui fait partie de la même église. Marylin Manson n’est pas metal, c’est plutôt du rock industriel couplé à un visuel glam à la Alice Cooper. Dire cela n’enlève en rien sa qualité d’artiste. Il faut plutôt citer King Diamond qui avec son groupe Mercyful Fate et puis avec son groupe King Diamond fait du heavy metal et dont l’imaginaire a été parmi les sources du black metal. King Diamond est sataniste et ne le cache pas et – si comme dans cet article on est prêt à pointer le doigt contre Marylin Manson – on ne souligne jamais que King Diamond n’a jamais été victime de scandales ou polémiques.
Ce qui nous gêne vraiment est le fait que l’on parle du black metal scandinave comme véhicule d’idées néonazies et on cite les groupes Enduras, Allerseelen, Scivias, ou Blood Axis alors que nous n’avons pas trouvé aucune trace de ces groupes. Est-ce qu’ils sont bien orthographiés ? Pourquoi citer ces groupes alors qu’il y en a beaucoup d’autres qui sont plus connus ?

2. Le Parisien.fr (2006)


Dans l’article Le satanisme séduit publié le 17 février 2006 par Nathalie Perrier et Anne-Cécile Juillet sur Le Parisien.fr on peut lire : « Succès des sites Internet consacrés à Satan, banalisation des symboles sataniques chez les adolescents, notamment via de nombreux groupes musicaux ou des stars telles Marylin Manson, fascination pour la magie noire, profanations de cimetières... L'attrait grandissant des jeunes pour les mouvements satanistes inquiète[nt]. D'autant que l'on dénombre aujourd'hui une quarantaine de mouvances satanistes sur Internet et 4.000 activistes surveillés en France. En octobre dernier, deux adolescentes d'Ivry (Val-de-Marne), fans de musique rock morbide black et death metal, autoproclamées adoratrices de Satan, se suicidaient sous les yeux de deux de leurs camarades de collège en se jetant d'une tour. Depuis un mois, une série de profanations de chapelles, d'églises et de symboles sacrés effraie la Bretagne. Les malfaiteurs ont signé leurs méfaits des symboles classiques du satanisme : croix inversées, pentacles, nombre 666 graffité sur les murs, c'est-à-dire le fameux « chiffre de la Bête »... Le satanisme d'aujourd'hui va du folklore jusqu'à la destruction, voire la mort. […] En 2004, dans son rapport annuel, la mission interministérielle de lutte contre les sectes (Miviludes) pointait ainsi une progression sensible des dérives satanistes en France perceptible au travers d'un certain nombre de profanations. […] Un véritable boulevard pour la quarantaine de noyaux d'activistes satanistes, eux très structurés - comme l'Ordre des neuf angles ou les Bêtes de Satan - qui prônent une idéologie néo-nazie. « Ces groupes minoritaires mais extrêmement dangereux utilisent cet engouement pour le satanisme et sa symbolique pour véhiculer leur idéologie auprès de jeunes qui, sans cet habillage, rejetteraient l'extrême droite. C'est dans ce rapprochement entre les partisans de la guerre sainte satanique et ceux de la guerre sainte néo-nazie que réside le plus grand danger », estime Paul Ariès, historien des religions. L'Ordre des neuf angles organise ainsi de véritables messes noires en l'honneur de « Mein Kampf », écrit par Hitler. L'Eglise de Satan revendique, elle, la fin de l'égalité, le rétablissement de la peine de mort, le renforcement de l'appareil répressif ou encore la sélection génétique des meilleurs... Une exhortation à la haine déjà présente dans « la Bible satanique » publiée en anglais il y a trente ans qui, parodiant la Bible chrétienne, indique qu'« il ne faut pas tendre l'autre joue », glorifie Satan, symbole du péché, et prône le culte de l'homme supérieur. Pour la première fois en France cet ouvrage vient d'être publié en français par un éditeur jusque-là spécialisé dans les ouvrages musicaux ».

Selon cet article, qui reprend en partie les mêmes mots que l’article précédemment cité, « l'on dénombre aujourd'hui une quarantaine de mouvances satanistes sur Internet et 4.000 activistes surveillés en France ». On cite l'Ordre des neuf angles, l’Eglise de Satan et les Bêtes de Satan sans préciser que l'Ordre des neuf angles est implanté en Angleterre, que l’Eglise de Satan est implantée aux Etats-Unis et que les Bêtes de Satan sont localisées en Italie. Il faudrait voir quelle est l’implantation de ces groupes en France. Sachant aussi qu’à l’époque de ces articles 2005 et 2006 la propagande sur internet était surtout en anglais. C’est récemment que l’on peut trouver des traductions en français comme par exemple à propos de l'Ordre des neuf angles via une page internet (qui a allure d’être officielle) créée en mars 2014 ou encore via le site ésotérique chaosophie.net avec une page créée en mars 2017.
L’éditeur dont l’article parle sans le citer est Camion Blanc. En effet Camion Blanc est un éditeur français actif depuis 1992 qui publie des biographies et des essais d’artistes plutôt rock et progressif. Son slogan est « L’éditeur qui véhicule le rock ! ». En 2006 avec la sortie du livre d’Anton LaVey LA BIBLE SATANIQUE - L'Apocalypse selon Lucifer cet éditeur démarre la collection Camion Noir dont le slogan est « L’éditeur qui véhicule le soufre ! » et qui est axée sur des biographies et des essais de musique extrême et d’occulte.

3. Guide de la MIVILUDES, Le satanisme : un risque de dérivesectaire (2005 ; publication en ligne 2011)


La MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) a publié en ligne en 2011 le guide « Le satanisme : un risque de dérive sectaire ». Ce guide d’une centaine de pages s’articule en trois parties : les fondements du phénomène sataniste, le phénomène sataniste aujourd’hui, les dérives satanistes. De plus il y a une annexe de cinq pages nommé « L’univers musical d’inspiration sataniste ». Avant de parler de cette annexe voici quelques extraits tirés de ce guide : « Plusieurs faits inquiètent dans la mouvance metal. Tout d’abord, les noms des groupes, les titres des chansons et les paroles de certaines d’entre elles, évoquent indéniablement un univers sataniste où les références au Mal, à la mort et au sexe sont fortes. C’est la reprise de ces tabous sociaux, portés par un sens de la provocation certain qui effraye le grand public. Ainsi, du groupe Fuck me Jesus à Deicid en passant par Seth (référence au temple de Seth et au dieu égyptien du chaos) ou Samael (autre nom de Satan), les groupes metal s’affirment comme rebelles, occultes et antichrétiens. […] les métalleux effrayent par la violence de leurs concerts (du headbanging – secouer la tête de manière frénétique en suivant le tempo – au pogo – échange de coup entre spectateurs de manière à s’étourdir-) et les symboles qu’ils mobilisent (Diable, 666, baphomet, pentagramme). Pour le grand public les métalleux semblent baigner dans un satanisme musical, violent et effrayant. Cette perception, peut-être consécutive au traitement sensationnel par les medias, est quelque peu alarmiste, mais force est de constater qu’il existe certaines affinités électives entra satanisme et musique metal[1] ».

Cet extrait montre une caricature de la musique metal et présente plusieurs inexactitudes. Une caricature, puisque on aurait pu nuancer le propos. Le metal se compose de tellement de genres et de sous-genres où le Mal, la mort et le sexe ne sont pas les seuls thèmes. Deuxièmement Fuck me Jesus n’est pas le nom d’un groupe mais le titre de la démo du groupe Marduk sortie en 1991. Deicid n’est pas bien orthographié, il s’agit du groupe Deicide. Dire que le groupe Seth fait référence à la fois au dieu égyptien et à l’organisation sataniste du Temple Of Seth, nous apparait un raccourci. Citer aussi Samael de cette façon ce n’est pas lui rendre service. Samael est un groupe suisse actif depuis 1987 qui a démarré dans une veine black metal et sataniste pour évoluer au fil du temps (déjà à partir de 1996 avec l’album Passage) en une approche électronique et industrial et thématiquement liée à l’espace, le cosmos et la philosophie. On aurait aimé avoir une analyse plus poussée et plus de détails dans cette analyse faite par la MIVILUDES.

Dans l’annexe de cinq pages nommé « L’univers musical d’inspiration sataniste » on peut lire cette conclusion (le texte est en gras dans le texte du guide) : « […] il est permis de penser qu’il n’existe pas de causalité directe entre audition de musique sataniste et passage à l’acte. Néanmoins, les différentes autorités concernées ne doivent pas délaisser l’étude et l’observation de cette nébuleuse musicale au motif qu’il n’existe pas de causalité immédiate. En réalité, des effets indirects de l’audition de ce style musical peuvent contribuer à mettre à jour un terrain propice au passage à l’acte :
- mise en relation lors de concerts avec des satanistes pratiquants et prosélytes ;
- passage à l’acte suivant la forme promue dans les paroles des chansons ;
- rupture profonde avec la culture familiale commune.
Même si elle n’est pas la cause unique du passage à l’acte, la musique metal inquiète dans le sens où elle peut jouer le rôle de véhicule de thèmes proches du culte sataniste et de moyen de collusion entre satanistes prosélytes et jeunes adolescents en pleine construction identitaire[2] ».

Déjà on pourrait discuter d’un parti pris par la MIVILUDES. On peut lire juste plus haut : « au-delà du gothisme, la musique metal, qui reste extrêmement violente et véhicule des thèmes puisés dans les interdits sociaux (sexe, mort, le Mal, Satan), se rapproche beaucoup plus directement du satanisme[3] ».
Le parti pris de la MIVILUDES est cette équivalence : musique metal = musique sataniste = causalité indirecte du passage à l’acte.

La musique metal n’est pas sataniste, il suffit d’écouter Iron Maiden, Ac/Dc ou Deep Purple. Et même si le guide affirme en gras qu’il n’existe pas de causalité directe entre audition de musique sataniste et passage à l’acte néanmoins il s’empresse d’affirmer qu’il y a une causalité indirecte et que la musique metal inquiète. Mais ceci est toujours affirmé et pas argumenté avec des études, des données, des citations. Au lieu d’être inquiets, les auteurs pourraient écouter un peu plus cette musique.

C’est dommage puisque ce guide est bien fait, surtout dans sa première partie « les fondements du phénomène sataniste » où l’on retrace une histoire du satanisme et on cite et on parle des auteurs contemporains. En effet il y a deux limites majeures à ce guide. D’abord son caractère de « brochure », de « guide » ou de « mini-livre ». En résumant un sujet si vaste, articulé et occulte qu’est le satanisme on tombe dans des raccourcis périlleux. Deuxièmement il se dégage l’idée de fond que le metal est sataniste et qu’est aussi une menace pour la jeunesse. Cette idée de fond se montre alors comme un parti pris qui n’est pas argumenté de façon convenable.  C’est regrettable parce que tout ce qui est bon dans ce guide passe à la trappe à cause des défauts cités.

Pour terminer on énumère les symptômes que ce guide liste pour savoir si on est sous l’emprise sataniste. Evidemment le guide affirme qu' « aucun de ces critères ne suffit, à lui seul, pour déterminer l'adhésion manifeste et la dangerosité de ce mouvement sataniste ; néanmoins, la conjonction de plusieurs de ces signes peut se révéler inquiétante. »


« Quels sont ces symptômes ?

- Un changement radical dans l'apparence vestimentaire, et notamment à travers l'adoption du noir comme seule référence
- Une mise à distance préoccupante du cercle des intimes : que ce soit les proches ou les anciens amis qui semblent ne plus avoir le droit d'être cités ;
- Des absences répétées en cours (au collège, au lycée ou à l’université) ou lors des activités sportives, associatives ou familiales habituellement appréciées ;
- Un rejet total des religions traditionnelles allié à une fascination croissante pour des emblèmes païens, des tenues et des reliques militaires ;
-  Une altération brutale du caractère de la personne avec, notamment, des accès de violence, de férocité et de grossièreté ;
- Un manque manifeste de sommeil, assorti de sorties nocturnes toujours plus tardives et fréquentes ;
- Une tendance affirmée au secret et au repli sur soi ;
- La présence répétée de signes d'atteinte corporelle : scarifications, multiplication de tatouages, piercings (parfois auto-mutilateurs) ;
- Une tendance excessive à la mélancolie et aux idées sombres ;
- Le refuge dans l'écriture de poèmes ou de textes traitant du thème de la mort (vécue comme une libération) ou de Satan (perçu comme un libérateur) ;
- Des goûts musicaux orientés vers les formes les plus dures du metal ;
- La consommation à outrance de films d'épouvante et d'horreur, ainsi que de jeux de rôles ou jeux vidéo surfant sur les mêmes thèmes morbides ;
- La consultation ou la gestion de sites Internet, de forums ou de blogs, bâtis autour de thèmes mêlant provocation, satanisme, ésotérisme, pornographie (et pédophilie), voyance ou extrémisme politique ;
- L’abonnement à des fanzines et webzines satanistes ;
- L’achat de T-Shirts et de posters frappés de sigles satanistes ;
- L’achat et port de symboles ésotériques ;
- L’attrait pour des biens de consommation culturelle interdits pour les moins de 16 ans[4] ».

Par rapport à cette liste, la Miviludes parle – en mélangeant le tout - de « signes », « critères », « symptômes ». Ce n’est pas pareil, surtout dans un cas si précis, on ne peut pas jouer sur les mots. Un signe peut être aléatoire et aller en venir dans le temps. Un critère est une règle, donc c’est quelque chose d’objectif et de stable. Le mot symptôme est utilisé dans le vocabulaire médicale et donc laisse présager l’existence d’une maladie ou que la personne qui a ces symptômes soit un malade qu’il faut soigner. Ce n’est même pas la peine de critiquer cette liste. Il suffit de s’attaquer au vocabulaire imprécis qui est utilisé. De plus, combien de « critères » il faut remplir pour que la personne soit « jugée » sous l’emprise sataniste ? Deux ? Trois ? Quatre ?

Analyse :

Les deux articles de journaux montrent que leur but sous-jacent est celui d’inquiéter le lecteur en lui disant que le jeune qui écoute de metal est un sataniste qui profane les tombes et possède des tendances suicidaires. Rien n’est argumenté et on mélange tout en parlant de sectes satanistes comme si elles se trouvaient en France alors que ce n’est pas le cas. De plus on se base sur une étude de la Miviludes qui est impossible à trouver. On nous parle de black metal en citant de groupe inconnu alors que si on veut parler de satanisme on a l’embarra du choix et on cite à droite et gauche Marylin Manson – qui n’est pas metal, ne fait du black – juste parce qu’il est connu et a un passé sulfureux. On cite le livre de Paul Ariès mais dans ces citations il y a deux choses qui interpellent. D’abord le fait que les deux quotidiens utilisent les mêmes mots laisse entendre qu’ils se sont contenté de copier-coller un communiqué de presse. Le deuxième est que ce livre n’est pas un livre scientifique puisque tout simplement il n’y a aucune bibliographie à l’intérieur.
Quand à au rapport de la Miviludes il est introuvable. Comme dit, La MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) a publié en ligne en 2011 le guide « Le satanisme : un risque de dérive sectaire ». Puisque il s’agit d’une Mission Interministérielle on s’attendrait à une certaine rigueur même si le but de ce guide est divulguait. On peut être dans le divulguait et dans la précision et la rigueur aussi. Le guide met en garde par rapport au lien entre satanisme et musique heavy metal mais il y a trois erreurs fondamentales et intrinsèques :
1. D’abord la définition de satanisme est incomplète. On parle de satanisme tout cours alors qu’il y a plusieurs types de satanismes (classique, theiste, laveyrien, LaVeyen, luciférisme etc).
2. Deuxièmement la définition de metal est incomplète. On parle de heavy metal alors qu’il suffit de chercher 3 minutes et on peut trouver plein de groupes satanistes dans le death ou le black metal. Et encore il faudrait voir quel type de satanisme est proposé par les groupes satanistes. Et encore il faudrait savoir faire la différence entre des groupes qui proposent un imaginaire sataniste pour choquer (Venom) et d’autres qui sont réellement satanistes (et encore de quel satanisme parle-t-on ?) (Watain).
3. Même si le guide marque noir sur blanc qu’il n’existe pas de causalité directe entre audition de musique sataniste et passage à l’acte – et donc qu’écouter de la musique sataniste ne fait pas de vous des satanistes – le guide vous inculque le contraire en affirmant alors qu’il y a causalité indirecte. Ce que le guide ne prouve pas non plus.  

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A décharge :


1. essai de sciences humaines, LE SATANISME Quel danger pour la société ? (2008)

 

En 2008 un livre français a essayé de remettre les choses en perspective. Il s’agit de LE SATANISME Quel danger pour la société ? (Pygmalion, 331 p., 21,90 €). Cet essai est une œuvre collaborative où sous la direction d'Olivier Bobineau, membre du Groupe sociétés, religions et laïcités (CNRS/EPHE), professeur à l'Institut catholique de Paris on trouve les trois chercheurs : David Bisson, doctorant en sciences politiques, Alexis Mombelet, doctorant en sociologie et Nicolas Walzer, sociologue. La conclusion est simple : « Le satanisme ne présente aucun danger pour la société ». Voici dans le détail des extraits d’une interview[5] avec Olivier Bobineau et Alexis Mombelet : « Qu'avez-vous découvert? AM: Qu'il faut distinguer les individus qui puisent dans l'imaginaire sataniste des satanistes et que ni les uns ni les autres ne sont dangereux pour la société en tant que tels.
OB: Les premiers pratiquent le braconnage de l'imaginaire satanique pour nourrir leur construction identitaire, les seconds répondent à quatre critères bien précis ».
Ces quatre critères bien précis on le trouve résumés dans cet article – toujours à propos de ce livre -  publié par La Croix : « D'après les auteurs en effet, une fois passés au filtre de leurs quatre critères (connaissance de la doctrine, pratique d'un culte, appartenance à un groupe organisé - qui peut être un forum Internet -, revendication comme tels), les « vrais » satanistes ne seraient pas plus d'une centaine en France. Ils appellent donc à distinguer l'« imaginaire satanique » du satanisme proprement dit »[6].

En reprenant l’article déjà cité de 20 minutes on peut lire : « AM: En France, ils [les satanistes] sont un peu plus d'une centaine, âgés de 20 à 35 ans, et non plusieurs milliers comme l'ont avancé certains médias. […]En soi, le satanisme ne présente aucun danger puisqu'il ne suscite pas de comportements grégaires. On ne peut pas faire groupe autour du culte de l'ego, on ne peut pas s'unir au nom du désunir. L'Eglise de Satan a d'ailleurs connu beaucoup de scissions. Le satanisme se développe en s'étiolant et s'étiole en se développant.

Mais y a-t-il eu des exactions ou des crimes commis au nom de cette doctrine en France?
AM: Nous nous sommes penchés sur le cas des personnes se revendiquant satanistes et qui sont passées à l'acte. Au moment des faits, les individus étaient soit sous l'influence d'une idéologie néo-nazie, soit présentaient une pathologie de type psychose ou schizophrénie, ou un parcours social précaire avec rupture familiale et scolaire. Ce sont ces trois facteurs, séparés ou réunis, qui les ont poussés à profaner un cimetière (comme à Toulon en 1996) ou à assassiner un prêtre (par exemple, l'assassinat de l'abbé Jean Uhl en 1996).

Et en ce qui concerne la musique metal, qui a souvent été pointée du doigt pour diffuser des messages subliminaux poussant au suicide...
OB: Je ne répondrai qu'une chose: le “jeune diabolique” deviendra le “symbolique populaire” de demain. L'histoire de la musique est truffée d'exemples de musiciens qui ont été considérés comme diaboliques pour être adoubés ensuite: Elvis Presley, les Rolling Stones («Sympathy for the Devil»), Iggy Pop, AC/DC (alternating current/direct current et non Ante Christ/Death to Christ comme on l'a prétendu à une époque), Ozzy Osbourne et plus récemment Marilyn Manson. Plus sérieusement, la violence symbolique représentée dans la musique metal a souvent une fonction cathartique pour les jeunes qui l'écoutent. Au final, c'est peut-être elle qui empêche le passage à l'acte.

AM: Certains “métalleux” nous ont confié que cette musique, qui fait parfois référence à un imaginaire satanique mortifère, les avait au contraire ramenés à la vie et aidés à accepter leur part d'ombre. Quant aux messages subliminaux, tous les groupes accusés en justice sur cette question ont été innocentés car on n'a jamais trouvé de preuve. Sur le rapport causal entre le fait d'écouter du metal et de se suicider, enfin, il n'y a aucune étude française sérieuse sur la question. Les enquêtes anglo-saxonnes, elles, mettent toujours en avant d'autres facteurs, comme l'environnement familial, scolaire, l'usage de drogues etc. Les satanistes que nous avons rencontrés, pour leur part, n'étaient pas des personnes déprimées.

2. Metal music and mental health in France (Musique Metal et santé mentale en France) (2009)


L’étude conduite par Recours R, Aussaguel F, Trujillo N. de l’université de Montpellier a été publiée dans la revue Culture, medicine and psychiatry en septembre 2009.  Voici le résumé traduit de l’anglais[7] (nous avons mis en italique les passages les plus intéressants) :

Bien que de nombreux auteurs aient associé la musique métal à des problèmes sociaux tels que le suicide, l'autodestruction et le satanisme, peu d'études ont été entreprises pour examiner la santé mentale des fans de musique heavy metal. Cette étude tente de déterminer s'il existe un lien entre la santé mentale et le plaisir de ce type de musique en France. Les chercheurs ont interrogé 333 fans de musique metal. Leur santé mentale a été évaluée par l'échelle d'anxiété et de dépression de l'hôpital (Hospital Anxiety and Depression Scale  - HADS), un instrument largement utilisé qui mesure l'anxiété et la dépression. Les scores de l'échantillon des fans de musique metal ont ensuite été comparés aux scores révélant des troubles mentaux possibles, probables ou graves. Les variables admissibles comprenaient l'âge, le sexe, le statut, l'éducation, la motivation et la participation à la culture de la musique metal. Les résultats indiquent que les amateurs de musique metal sont principalement des jeunes adultes (âge médian = 22,67, SD = 5,29) et ont tendance à être masculins (87,85%). Dans l'ensemble, les amateurs de musique metal ont des niveaux d'anxiété et de dépression similaires et inférieurs aux niveaux de la population en général. Plus précisément, <5 pour cent des amateurs de musique metal interrogés ont présenté des symptômes pathologiques. Les sujets qui ont enregistré des niveaux plus élevés d'anxiété et de dépression étaient ceux qui avaient une formation [background] littéraire et / ou artistique plutôt que scientifique, qui ont écrit des paroles de musique metal, qui ont consommé de l'alcool et qui ont participé à la scarification - la pratique de modification du corps. Cette étude suggère que les opposants à la musique metal devraient réexaminer la base de leurs critiques. Une recherche plus approfondie est nécessaire pour mieux comprendre les effets de la musique metal sur les fans et sur la société.

3. Extreme Metal Music and Anger Processing (Metal extrême et traitement de la colère) 2015

 

L’étude conduite par Leah Sharman et Genevieve A. Dingle,  de la School of Psychology, de  l’Univerité du Queensland, Brisbane, QLD, Australie. Genevieve A. Dingle, travaille aussi au Centre for Youth Substance Abuse Research, de  l’Univerité du Queensland, Birsbane, QLD, Australie. Cette étude a été éditée par Julian O’Kelly, du Royal Hospital for Neuro-disability, UK et mise en ligne sur le site frontiers in Human Neuroscience le 21 mai 2015. Voici l’introduction et la conclusion de cette étude, traduites de l’anglais[8], (nous avons mis en italique les passages les plus intéressants) :

« L'affirmation selon laquelle l'écoute de la musique extrême provoque la colère et les expressions de la colère telles que l'agression et la délinquance, doivent encore être étayées par des méthodes expérimentales contrôlées. Dans cette étude, 39 auditeurs de musique extrême, âgés de 18 à 34 ans, ont été soumis à une induction de colère, suivis d'une assignation aléatoire de 10 minutes d'écoute de musique extrême à partir de leur propre playlist, ou d'un silence de 10 min (contrôle). Les mesures de l'émotion incluaient le rythme cardiaque et les cotes subjectives sur l'échelle d'affection positive et négative (Positive and Negative Affect Scale - PANAS). Les résultats ont montré que les évaluations de l'hostilité, de l'irritabilité et du stress du PANAS ont augmenté pendant l'induction de la colère et ont diminué après la musique ou le silence. La fréquence cardiaque a augmenté pendant l'induction de la colère et a été soutenue (pas augmentée) dans l'état de la musique et a diminué dans l'état de silence. Les notes actives et inspirées du PANAS ont augmenté pendant l'écoute musicale, un effet qui n'a pas été observé dans les contrôles. Les résultats indiquent que la musique extrême n'a pas rendu les participants en colère, plus en colère; Plutôt, il semblait correspondre à leur excitation physiologique et entraîner une augmentation des émotions positives. L'écoute de la musique extrême peut représenter une manière saine de traiter la colère pour ces auditeurs ».

Voici la conclusion de l’étude :

« Cette étude a révélé que les amateurs de musique extrême écoutent de la musique quand ils sont en colère pour faire face à leur colère et pour se sentir plus actifs et inspirés. Ils écoutent aussi de la musique pour régler la tristesse et améliorer les émotions positives. Les résultats réfutent l'idée que la musique extrême cause de la colère, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour reproduire ces résultats dans des contextes sociaux naturalistes et pour étudier les contributions potentielles des variables individuelles de l'auditeur sur cette relation entre l'écoute de la musique extrême et le traitement de la colère ».

4. Effects of classical and heavy metal music on the cardiovascular system and brain activity in healthy students. Preliminary report. (Rapport préliminaire sur les effets de la musique classique et heavy metal sur le système cardiovasculaire et l’activité cérébrale d’élèves en bonne santé) 2013


Ce rapport a été écrit par Anna Kalinowska, Wojciech Kułak, Bożena Okurowska-Zawada du Department of Pediatric Rehabilitation and Center of Early Support for Handicapped Children “Give a Chance”. Alina Kułakowska  travaille aussi au Department of Neurology, Medical University of Białystok, Pologne. Ce rapport est apparu sur la revue Neurologia Dziecięca, Vol. 22/2013, numéro 44. Voici le résumé de ce rapport préliminaire, traduite de l’anglais[9], (nous avons mis en italique les passages les plus intéressants) :

« L'écoute de la musique est un phénomène complexe impliquant des changements psychologiques, émotionnels et cardiovasculaires chez l'homme. L'objectif était d'examiner les effets potentiels de la musique classique et de la musique heavy metal sur le système cardiovasculaire et l'activité cérébrale chez des étudiants en santé. L'EEG, la fréquence cardiaque et la tension artérielle ont été enregistrés chez 33 élèves. L'EEG a été mesuré lors de l'écoute [de musique] classique (sonate K. 448 de Mozart) et de musique heavy metal (Iron Maiden) [la chanson est Fear of the Dark]. La fréquence cardiaque et la pression artérielle ont été mesurées avant et après avoir écouté les deux types de musique. Les stimuli musicaux ont été présentés via un casque stéréo. La durée de la musique classique était de 8,19 minutes; la durée de la musique heavy metal était de 7,30 minutes. Aucune différence significative entre les valeurs moyennes de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle avant et après l'écoute de musique classique ou de heavy metal a été trouvée. Une différence significative dans les amplitudes du rythme alpha avant et après l'écoute de la musique classique a été notée. Aucune différence significative dans les spectres de puissance entre les mesures avant, pendant et après l'écoute de musique classique et de heavy metal n'a été trouvée. Ce rapport suggère que l'écoute de musique classique ou de heavy metal n'a pas d'effet significatif sur la fréquence cardiaque et la tension artérielle chez les élèves en bonne santé. Cette étude a démontré une diminution significative de l'amplitude du rythme alpha après avoir écouté de la musique classique ».


Analyse :

En parcourant donc ces essais on trouve alors que la violence symbolique représentée dans la musique metal a souvent une fonction cathartique pour les jeunes qui l'écoutent, que dans l'ensemble, les amateurs de musique metal ont des niveaux d'anxiété et de dépression similaires et inférieurs aux niveaux de la population en général, que Les résultats réfutent l'idée que la musique extrême cause de la colère, et que l'écoute de musique classique ou de heavy metal n'a pas d'effet significatif sur la fréquence cardiaque et la tension artérielle chez les élèves en bonne santé.


Conclusion :

Il semble clair que la musique metal en général et le metal sataniste sont pointés de doigts par des journaux et une maison d’édition à caractère religieux  comme c’est le cas des éditions Golias qui ont publié le livre de Paul Ariès, « Satanisme et vampirisme, le livre noir ». Il semble aussi clair que si on analyse la corrélation entre satanisme et heavy metal de façon de plus en plus scientifique on arrive à des résultats plutôt probants et qui relèvent la fonction cathartique de cette musique. On montre alors que le metal n’est pas un ennemi mais une forme d’art qui permet aux auditeurs de s’épanouir pleinement et sans danger.



[1] MIVILUDES, Le satanisme : un risque de dérive sectaire pag 46-47.
[2] MIVILUDES, Le satanisme : un risque de dérive sectaire pag 94-95
[3] MIVILUDES, Le satanisme : un risque de dérive sectaire pag 93
[4] MIVILUDES, Le satanisme : un risque de dérive sectaire pag 79-80
[5] Interview réalisée par Catherine Fournier et parue sur 20 minutes le 19 mars 2008 http://www.20minutes.fr/france/220409-20080319-le-satanisme-presente-aucun-danger-societe
[6] Article du nom LE SATANISME Quel danger pour la société ? Sous la direction d'Olivier Bobineau et publié par Anne-Bénédicte HOFFNER le 01 avril 2008 pour le quotidien La Croix. http://www.la-croix.com/Archives/2008-04-01/LE-SATANISME-Quel-danger-pour-la-societe-Sous-la-direction-d-Olivier-Bobineau-_NP_-2008-04-01-316449
[7] Le résumé de l’article Metal music and mental health in France en anglais est disponible ici :

[8] La totalité de l’étude Extreme Metal Music and Anger Processing est disponible ici : http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fnhum.2015.00272/full
[9] La totalité du rapport Effects of classical and heavy metal music on the cardiovascular system and brain activity in healthy students. Preliminary report est disponible ici :

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