DESERT NEAR THE END – Theater of War (2016)
(Total Metal Records)
C’est bizarre de passer du froid glacial de la chronique du dernier
album de Qaanaaq au désert du groupe Desert Near The End. Desert Near The End était
un groupe déjà actif en 1997 sous le nom de Stormbringer, ensuite il a été
actif entre 2001 et 2010 sous le nom de The Eventide et à partir de 2010 sous
le nom de Desert Near The End. Avant d’arriver à Desert Near The End même le
style n’était pas la même. En partant du début on peut dire alors que Desert
Near The End est un groupe grec qui fait du thrash / power et qui a sorti les
albums suivant : A Crimson Dawn (2011, Digital Press Hellas), Hunt for the
Sun (2014, Total Metal Records) et Theater of War (2016, Total Metal Records).
Ce nouveau Theater of War est un album très bon: bien produit, bien
joué, direct et vraiment extrême. On a
parlé de thrash / power metal. En effet la composante thrash est prédominante
et on pourrait penser à des groupes comme Kreator ou Testament. Le composant
power est mineur et on la trouve surtout dans une certaine forme de « rifforama »
qui fait pensait aux cavalcades rythmiques d’Iced Earth.
Ashes Descent ouvre
les danses avec tout ce que l’on vient de dire : un titre rapide thrash
qui vous prend à la gorge et qui plante le décor avec une aisance assurée. Faces in the Dark continue sur la même
voie avec des harmonies de guitare bien senties qui restent bien en tête. Point
of No Return (d’où a été tirée une vidéo) continue dans la même veine et présente
un refrain vraiment accrocheur qui adoucie en quelque sorte le riffing si
frontal. De plus le titre se termine avec une « coda » à caractère
mid tempo. Under Blackened Skies s’ouvre
avec un riffing direct à la Iced Earth ensuite propose une variation avec un
pre-chorus et chorus qui ont un riff qui peut rappeler celui de Aerials de
System Of A Down. A la fin du refrain un break en mid tempo donne du souffle au
titre avant de repartir.
A Martyr's Birth casse le
rythme de l’album puisque il s’ouvre sur une ligne de basse et un chant en voix
claire. Ensuite le côté thrash prend le dessus et développe un joli break
central aéré souligné par un solo inspiré et ravageur. On constate jusqu’ici que
cet album est très bon et que tous les titres sont vraiment inspirés. Qu’est-ce
que nous donne ma suite ?
Encore du très bon avec Season of the Sun qui commence de façon calme
en voix claire pour exploser sur un riff power à la Iced Earth et ensuite
devenir encore plus violente en plein thrash metal. La batterie est déchaînée et
on atteint un maximum d’intensité. Il est très réussi d’alterner cavalcades
rythmiques à la Dante’s Inferno ou Travel in Stygian (Iced Earth) avec des
moments plus intenses à la Flag of Hate (Kreator).
Theater of War est un titre très varié. On commence de façon directe
pour passer à un refrain en deux parties biens construit. Le texte est le même
mais la façon de chanter ainsi que la rythmique changent. Ensuite un break
mélodique permet de souffler avant de replonger dans la furie. Les riffs thrash
changent plusieurs fois ainsi que les moments plus mid-tempo, le tout forme un
titre à tiroirs bien ficelé et bien construit. C’est pour cela qui a été retenu
comme titre aussi de l’album puisque à lui tout seul résume bien la musique du
groupe.
On pourrait s’arrête ici. Non. On termine avec la superbe chanson At
the Shores. Le titre s’ouvre avec le bruit de vagues, une guitare acoustique et
une voix claire. Il s’agit d’une ballade pas mielleuse mais quand même enragée
avec une excellente explosion finale avec un tempo qui accélère et de solos de
très belle facture. Si l’album est très bon, je pense que Martyr's Birth, Theater of War, At the Shores sont vraiment les
meilleurs moments. Mais comme dit, tout l’album s’écoute avec un grand plaisir
et tient très bien du début à la fin. Le trio de Desert Near The End est formé par Alexandros Papandreou
(vocals), Akis Prasinikas (bass guitar and programming), Thanos
Kollintzogiannakis (rhythm and lead guitars).
Pour terminer on peut dire que Desert Near The End avec son troisième
album Theater of War propose un travail très abouti et intéressent. La violence
du thrash se marie toujours à une puissance maîtrisée avec à la clé ici et là
des mélodies – certes courtes – qui permettent d’aérer le tout et de le rendre
encore plus dynamique. C’est un album qui met à l’honneur du thrash metal de
très haute intensité.
Score 9,5/10
DESERT NEAR THE END – Theater of War (2016) / cover artwork by Panagiotis Vlamis |
cover artwork by Panagiotis Vlamis |
DESERT NEAR THE END – Theater of War (2016) / cd |
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