Pertness est un groupe suisse actif depuis 1993 et qui évolue dans
un registre de ‘power metal mélodique’. Avec Seven times eternity le
groupe signe son premier ‘full lenght’ via le label Karthago Records. Si vous pensez que cet album sort en 2008 vous
imaginez bien combien la traversé du désert a été longue pour Pertness. Ce n’est pas grave car le
résultat est époustouflant. Ce qui frappe d’abord est la pochette très réussie
ouvre de l’artiste allemand Georg Huber.
L’artwork est sublime ainsi que la qualité des compositions.
Comme dit Pertness évolue dans un registre power metal mélodique. Pour preuve
il suffit de citer les chœurs ravageurs, entêtants et facilement mémorisables.
Les mélodies sont au rendez-vous : elles vous rentrent dans la tête en
n’en sortent plus. Le groupe est assez proche de ce que faisait Blind Guardian (les premiers jusqu’à Somewhere
Far Beyond), avec des touches de Savatage
ou Sabaton. Le timbre de voix de Tom
Schluchter ressemble à un mix de Joakim Brodén et de James Hetfield. La
production est très bonne et le son rendu est propre et puissant.
L’ouverture Doomed donne
le la de façon calme et posé et il est question du destin des hommes : ‘Doomed to die is everyone’. Il suffit de
ceci pour écarter d’entrée de jeu tout ce que l’on appelle ‘happy metal’. Le
temps qui passe inexorable et la destinée humaine sont le fil rouge de tout
l’album. De même la title track Seven times eternity annonce ‘mortal men are doomed to die’ et on
attend la délivrance d’un triste sire dont on n’est pas sure qu’elle aura lieu.
Puissance, mélodie, et le tout s’enchaine de façon impeccable : Religious
Liberty et Darkness and Fire enfoncent le clou, jusqu’à Frankenstein
qui est l’un des meilleurs titres de l’album. Le monstre (car le point de vue
du chanteur est celui de la créature) est fou de rage contre son inventeur, le
médecin fou, le docteur Frankenstein, et il veut sa peau (Time has come – Frankenstein
/ Time has come – to take revenge).
Le parallèle avec Blind Guardian n’est pas si anodin car
il suffit de penser aux titres Riders of Heaven Part 1 et Part 2
qui sont construits sur le modèle de The bard’s song – in the forest et
de The bard’s song – The hobbit. C'est-à-dire une première partie plus
calme, lente, liée de façon indissociable à une deuxième plus rapide et
ravageuse. The World Is Grey est un autre très bon titre avec un interlude
plus calme et atmosphérique avant de reprendre de la vitesse. L’album se
termine avec Beowulf le nom du héros du poème épique du même nom. Grâce
à ce titre on vit la lutte de Beowulf contre le monstre Grendel comme si on y
était !
Vous l’aurez compris, Pertness signe un premier album très
bon et qui est presque exempt de défaut sauf peut être une certaine
linéarité à la batterie.
Si le dernier Sonata
Arctica, Stratovarius, ne vous
ont pas emballé, si vous avez envie de fraicheur et de nouveauté, alors cet
album est pour vous !
Score 9.5/10
Cover artwork - Georg Huber |
Pertness - Seven times eternity (2008)
1 Doomed
2 Seven Times Eternity
3 Religious Liberty
4 Darkness and Fire
5 Frankenstein
6 Riders of Heaven Part 1
7 Riders of Heaven Part 2
8 Fairy of the Dawn
9 The World Is Grey
10 Angel of the Dark
11 Beowulf
Line up :
Tom Schluchter – Vocals / Guitar
Tom Zurbrügg – Guitar
Pet (Bidi) Biedermann – Bass
Märs Hari – Drums
cover artwork - Märs Hari (Limited Edition 2007) |
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