Misanthropy est le quatrième
studio album des polonais de Pandemonium sorti via Pagan Records.
Nous vous avions parlé précédemment
de l’édition 2013 du premier album du combo The Ancient Katatonia. Il faut d’abord préciser que le
groupe est étiquétté comme "black – death metal" sur Metal-Archives.com. En
lisant plusieurs chroniques sur le web on lui reproche de ne pas évoluer du
tout dans ce registre. Mais le fait d’avoir cette étiquette sur Metal-Archives
ne doit pas être considérée comme un défaut du groupe mais plutôt comme une
simple erreur. Pandemonium propose des riffs en mid tempo, très lourds,
étouffants presque très proche dudoom.
Le son peut être considéré black
grâce à sa production mais que le son. Le chant aussi n’est pas vraiment black
mais plutôt écorché, profond. Le
riffing est le point de force de cet album qui peut être considéré hypnotique
et étouffants. On pourrait définir le groupe comme "ambiant black doom". Ça ne
résume pas tout mais ce serai toujours plus précis.
La force de Pandemonium est la
facilité avec laquelle avec des simples riffs il est capable de construire une atmosphère
hypnotique et étouffante. L’enchainement de riffs est percutant comme par
exemple sur Necro Judas. La voix est toujours aussi écorchée, profonde, envoutante.
Le travail de batterie est précis et derrière la linéarité que l’on peut
entendre on retrouve un travail d’orfèvre avec les changements répété entre un
jeu extrême et plus raffiné.
The black forest ouvre la danse
avec cette atmosphère qui ne quittera pas l’auditeur. Stones Are Eternal
s’ouvre avec un tempo doom et présente la comme invité la chanteuse grecque Androniki Skoula (Chaostar,
ex-Septicflesh, guest sur le dernier Rotting Christ). Les deux voix (féminine
et masculine) se fondent à la
perfection. On n’est pas ici dans le duel du "symphonic metal"
où la fille joue le rôle de la Belle et l’homme celui de la Bête. Pandemonium
utilise les deux voix pour aller chercher la noirceur encore plus en profondeur
dans l’âme humaine. Androniki Skoula pose sa voix également sur le titre
éponyme Misanthropy pour encore une fois une belle prestation.
Il faut souligner encore deux
points de force de Pandemonium : d’abord le travail fait par les soli sur
cet album et ensuite l’ajout mesuré d’éléments orientalisant à sa musique. Les
soli sont de très bonne facture, bien exécutés et sentis ils rehaussent chaque
titre. Les éléments orientalisant (Misanthropy, Only The Dead Will See The End
Of War) sont vraiment ciblés dans la mesure où ils donnent à l’album une aura
de lointain, d’onirique et de presque spleen.
Pandemonium avec cet album Misanthropy
se révèle être très en forme en sortant un album qui réunit ses éléments de
base (doom, black, ambiance étouffante) et poussant encore les limites et
innovant en quelques sorte ou en donnant encore plus de cohésion au tout avec
des soli mis plus en avant, un chant féminin qui complète le masculin, et des
éléments orientalisant qui donnent encore plus de profondeur aux atmosphères.
Un joli tour de force.
score 9/10
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Pandemonium
– Misanthropy (2012)
01. The Black Forest
02. God Delusion
03. Necro Judas
04. Stones Are Eternal
05. Avant-Garde Underground
06. Everlasting Opposition
07. Only The Dead Will See The End Of War
08. Misanthropy
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