Obitus - Slaves of the Vast Machine (2017)
Hypnotic Dirge Records / co-released with Black Plague Records
Anders Ahlbäck (instruments) |
Obitus est un duo suédois de black metal, actif depuis 2000 et formé
par Anders Ahlbäck (instruments) et Johan Huldtgren (vocals). Obitus est un mot
latin qui signifie « mort ». Le duo a sorti son premier album The
March of the Drones en 2009 via Eerie Art Records et Slaves of the Vast Machine
se présente donc comme son dernier effort. Même si le duo est actif depuis 2000
sa discographie entre split et démos n’est pas énorme et elle est plutôt gage
de qualité. On aimerait juste souligner le beau split réalisé en 2014 sorti via
Dissension Records et qui se nomme Elemental Nightmares – IV. Ce split réunit
les groupes Obitus / Canopy / Harasai / Kall et il est épuisé, oui et non. Oui
si on veut s’acheter ce vinyle. Non si on veut s’acheter la totalité de la
série Elemental Nightmares qui se compose de 7 vinyles au total et donc de
plusieurs groupes cult. Les 7 pochettes mises côte à côte forment un artwork
très beau. On peut l’écouter ici : https://elemental-nightmares.bandcamp.com/album/elemental-nightmares-i-vii
Et si vous voulez l’acheter ici c’est moins cher :
Johan Huldtgren (vocals) |
Slaves of the Vast Machine de Obitus est à la fois le nom de ce nouvel
album – cru 2017 – et le nom de la seule chanson présente qui dure 45 :
40. Inutile de dire qu’il s’agit d’un tour de force énorme. Dans ce voyage au
cœur du black metal, Anders Ahlbäck (qui a écrit la musique) et Johan Huldtgren
(qui a écrit les textes), se sont fait épauler pour les vocals death metal de Frederik Huldtgreen chanteur de Canopy et de Kaos Vortex. Et comme pour boucler
la boucle Obitus, Canopy et Kaos Vortex étaient sur les splits Elemental
Nightmares et étaient signé à cette époque-là par le label Dissension Records.
Il est difficile pour moi de présenter dans le détail cet album /
chanson. Je tâcherai d’en donner une idée générale sachant aussi que l’on peut
écouter intégral et en streaming pour se faire une idée plus précise. Déjà on
ne peut que saluer la démarche jusqu’au-boutiste de présenter un album/chanson
de 45 minutes. On trie déjà au départ son auditoire. Il faut trouver ce
temps-là et plusieurs fois pour se dédier à cet opus de façon convenable.
Musicalement Obitus fait du black metal. Le riffing est serré et acéré comme la
tradition scandinave mais la production propre et aseptisée pose Obitus à la
lisière du black metal industriel. Je répète black metal industriel pour le son
et pas par la façon de jouer. Industriel aussi pour l’axe thématique choisi par
le groupe. Obitus se figure un monde moderne et dystopique où tout est
surveillé et sous contrôle. Comme l’œil d’un Panopticon futuriste, le monde
futur est oppressé par un totalitarisme qui contrôle tout. La seule
échappatoire est la mort ou le suicide:
"if life
matters, life worth losing
for there to be life
it has to be worth living
I choose death"
Le titre est très direct et ravageur du début à la fin. Et si – vu sa
durée – on aurait pu s’attendre à des breaks, des accalmies, des variations, il
n’est est pas question. Il y des évolutions certes, mais la tonalité de Slaves of
the Vast Machine reste la même et uniforme. Le black metal est dissonant à
souhait et vous transperce grâce à sa force et à sa violence. Bref la bande son du
nouveau millénaire. A bon entendeur…
Score 9/10
listen to and buy : https://hypnoticdirgerecords.bandcamp.com/album/slaves-of-the-vast-machine
Hypnotic Dirge Records : http://www.hypnoticdirgerecords.com
Black Plague Records : http://blackplaguerecords.com/
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