Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018)


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Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018)

Metal Scrap Records

death metal technique  

Symphony of Symbols avec son deuxième album Historiocriticism a pondu l’album de l’année. Le groupe originaire d’Hongrie a été fondé en 1997 et sort sa première démo auto-produite Fall of Enigma (Horrification Rules on the Four Continents) en 2003. Ensuite le premier album Stupefying Beliefs sort en 2012 via Metal Scrap Records. Et c’est en 2018 que ce deuxième effort Historiocriticism naît toujours via Metal Scrap Records.

Le groupe est formé par Tamás Mezey (Bass), István Forró (Drums), Sándor Szalkai (Guitars) et Kovács Zoltán Frigyes (Athame, Fall, Goblin Gore) (Vocals).

Historiocriticism est un concept album sur une critique de l’historicisme ou si l’on préfère de l’histoire communément admise. Le groupe affirme qu’il y a une histoire autre et que les principales civilisations comme l’égyptienne (Pyramid Cities – Building of the empire I) ou Maya (Pyramid Cities – Building of the empire II) ont des éléments en commun puisque elles sont nées grâce à une unique et même civilisation. En effet on comprend qu’une civilisation venu de l’espace et en particulier de Sirius a créé l’humanité et les principaux sites mégalithiques anciens. Le groupe met l’accent sur l’ancienne Mésopotamie comme berceau de la culture. Ensuite il y a une lutte entre cette civilisation de l’espace mais désormais enraciné aussi dans le monde et une nouvelle civilisation malfaisante et définie comme satanique. Donc point de satanisme dans ce disque. Quand on parle d’Evil ou de Satan ici on se réfère à cette civilisation qui a une connotation maléfique et les traits de lézard. Plus intéressant encore ; la civilisation de l’espace est passé de la Mésopotamie à la Hongrie et ici résiste à l’envahisseur. Et si on se souvient que Symphony of Symbols est un groupe hongrois on ne peut que y voir une sorte de célébration de son propre pays.

Alors oui, mon résumé est bref et ne saisit pas la totalité de ce projet ambitieux. Sachez que les textes de l’album sont très fins et que mon résumé est inévitablement incomplet et ne rend pas le tout à sa juste valeur. L’album est alterné par un court titre – de préférence instrumental – suivi par un titre très long. De cette façon chaque titre plus court se présente comme une INTRO ou une OUVERTURE avant le morceau fleuve qui suit. Historiocriticism est composé de 11 titres qui ont tous des sous-titres comme des symphonies qui ont leurs mouvements respectifs. Etant donné que sur la toile il n’y pas le détail et que le livret du cd est presque illisible (pour mon âge !) j’ai recopie le tout et je vous le montre ci de suite. Rien qu’en regardant enchaînement des titres vous voyez comme mon résumé précèdent est incomplet.

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Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018) tracklist
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Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018) tracklist
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Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018) tracklist

Symphony of Symbols a bien travaillé ses sources. J’en ai repéré juste certaines que je vous mets si vous êtes intéressés : d’abord sur le lien entre l’Egypte ancienne, Sirius, et Nimrod vous pouvez consulter ce site : http://www.brahmakumari.net/ancient-builders-structures-myths-explained/sirius-isis-osiris-orion-nimrod-connection

Ensuite Symphony of Symbols cite plusieur fois le roi Ménrót. Après rechercher Ménrót est l’ancêtre des Hongrois et cette figure à l’allure mythique est fusionné avec le roi Nimrod celui qui dans la Bible est à l’origine de la tour de Babylone. J’ai trouvé aussi une légende qui raconte comme les deux fils du roi Nimrod qui se nomment Hunor et Magyar sont à l’origine des peuples des Huns et des Magyar. Et dans l’album on parle aussi de ces peuples. Si ça vous intéresse cette légende hongroise se nomme « Le cerf merveilleux » et vous pouvez la lire ici : http://contes-et-legendes-hongrois.blogspot.com/2013/01/le-cerf-merveilleux.html

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Symphony of Symbols - Historiocriticism (2018) interprétation 

Passons à l’artwork réalisé par Forro Istvan et Kovacs Zoltan Frigyes, ici aussi on a droit à une forêt de symboles. J’en ai sélectionné et interprété certains. Vous pourrez vous amuser avec les autres. Voici alors : en vert on a les pyramides égyptiennes et Mayas, en jaune la vague du déluge (référence au titre d’ouverture Flood, en orange les ruines de Stonehenge, en bleu les Têtes de l’île de Pâques, en rouge la constellation d’Orion et on sait que Orion est un chasseur et que Sirius est l’étoile qui représente son chien.

Et la musique ? C’est du death metal technique de haute facture. Il y a un écho de Morbid Angel et Suffocation. De Nile aussi vu aussi l’écho pour l’histoire ancienne. En même temps ce côté techno me rappelle deux groupes undergrounds et vraiment exceptionnels comme les français de Carcariass et les canadiens de Quo Vadis. Le côté technique saute aux oreilles mais ce n’est jamais stérile ou tape à l’œil. Les changements de tempo et d’ambiances sont là pour mettre en musique l’histoire. Le concept album et tenu aussi par des sonorités qui ici et là ponctuent le récit comme une sorte de Leitmotiv pour nous rappeler l’union et la cohérence de l’album. Ce même Leitmotiv musical est présent aussi dans le texte puisque il y a des formules qui reviennent souvent comme :
« We are your Gods / from Syrius / we are the Gods / from Atlantis / we’re the reason of life » et qui font échos aux paroles: "We built a city / for Menrot / we’re from Syrius / we’re from Atlantis".

Je pense qu’avec Historiocriticism, Symphony of Symbols a mis la barre très haute. L’album est une vraie pépite de par son contenu et par sa forme. Il y a un travail titanesque derrière qui force le respect. Les thématiques me touchent particulièrement et le son aussi puisque étant orphelin de Carcariass et de Quo Vadis et disons-le de l’ancien Morbid Angel, en Symphony of Symbols je trouve un groupe qui me fascine et me plaît vraiment beaucoup. Ecoutez-le et si vous l’aimez achetez-le puisque l’édition numérique ou physique, les deux donc, ont les textes et c’est un album que l’on apprécie plus avec les textes sous les yeux !

Score 10/10 





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