Deuxième album pour les suisses
de Pertness. Après le très réussi Seven Times Eternity, le groupe remet le
couvert avec cet album au titre From the beginning to the end. Ce titre comme
souligné par la pochette de l’artiste allemand Georg Huber met l’accent sur la
fin des civilisations. On pense – ceci n’engage que nous – à l’œuvre du
philosophe Oswald Spengler Le déclin de l'occident. Le songwriting analyse le
temps qui passe inexorablement et la fin de toutes choses (des hommes ainsi que
de ses réalisations).
Rien qu’en écoutant le premier
titre From the beginning on retrouve les ingrédients présents dans le premier
album : une bonne dose de mélodie et de puissance avec un refrain entêtant
et accrocheur. Le titre se veut épique et son mid tempo est fédérateur, on ne
peut s’empêcher de lever le poing au ciel et d’headbanger. Invisible Chains est un bon titre qui prend
grâce à ses ralentis sur les couplets et ses accelerations sur les refrains “I
see the world fading away / Into this fire light up by my mind / Lost my mind,
nails in my brain / Inside my head, nothing left no more” et voilà le thème recourent de l’album. Et si vous pensez que la fin est imminente vous
en trouverez la preuve grâce à Blood rain “Nowhere to run, nowhere to hide /
The end is near, blood rain will fall / Rivers of blood, will drown all live /
And in the end, nothing remains”, encore une fois ce mid tempo écrase tout sur
son chemin et explose sur son refrain qui nous fait headbanger encore une fois.
Là où Pertness va encore plus
loin dans ça démarche ce sont les titres Decline et Walk alone : le chant
de Tom Schluchter devient plus agressif et proche de celui de Burton C Bell (Fear Factory) et de Joakim Broden (Sabaton).
Le tempo aussi (la double pédale et le tempo saccadé) et la façon de cogner sur
la batterie rappellent l’album Demanufacture de ‘l’usine de la peur’. Démarche
tout à fait originale qui promet de belles perspectives pour Pertness.
The end clôture l’album sur un tempo rapide où
le constat de l’humanité est négatif : on fonce dans le mur et les paroles
sont assez explicites : “Darkness and shadows are covering the sky / We're
drifting towards the end / Rivers of poison will wash us away / We're drifting
towards the end / Drifting towards the end / Drifting towards the end”.
Le seul petit bémol est donné par
quelques longueurs ici et là et par le titre Foggy Dew. Foggy Dew est un bon
titre mélodique à souhait, assez rapide, d’emprunt folklorique et relativement
solaire par rapport à l’album. Il fait office d’ovni par rapport à ces caractéristiques dans l’économie du disque. Peut être que le mettre en bonus ou
à la fin de l’album aurait été mieux parce que le choix de le mettre en
troisième position casse vraiment le déroulement de ce From the beginning to
the end.
Pertness signe ici un deuxième
album réussi qui nous propose de nouvelles pistes : un power metal un peu plus
puissant et direct que son prédécesseur ainsi qu'une évolution vocale vers des
régions plus agressives et sans trop de fioritures.
Score 9 / 10
Cover artwork - Georg Huber |
Pertness –
From the beginning to the end (2010)
1. From the Beginning
2. Invisible Chains
3. Foggy Dew
4. Blood Rain
5. My Prophecy
6. Another Innocent Victim
7. The Legacy
8. Decline
9. Walk Alone
10. Remember Their Faces
11. The End
Lien Up :
Pet Biedermann - Bass, Vocals (backing)
Chris Gutknecht - Drums
Tom Schluchter - Vocals, Guitars
Tom Zurbrügg – Guitars
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