Drawn and Quartered – The One Who Lurks (2018)
Krucyator Productions
Death metal
Avant de commencer cette chronique je me permets une petite anecdote. Quand
j’étais beaucoup plus jeune j’avais mis sur cassette l’ensemble des
« faces B » que Maiden avait sorti jusque-là. On était à la fin des
années ’80. Oui parce que il fallait à chaque fois mettre le 45 tours et
puisque j’aimais bien ces titres, je faisais cela tout l’après-midi. D’où l’idée
de faire ma compilation à moi. Et quel bonheur d'écouter en boucle des titres
comme The Twilight Zone, Total Eclipse, Cross-Eyed Mary, Rainbow's Gold, King
of Twilight ou encore la perle Massacre. Il y a avait toujours la patte Maiden
mais en même temps une subtile différence par rapport à ce que la Vierge de Fer
sortait comme albums studio.
J’ai eu ce même sentiment avec Drawn and Quartered. En effet le groupe
vient de sortir en 2018, via Krucyator Productions, la démo Proliferation of
Disease publié précédemment en 2016. Cette démo est un peu comme les b-sides de
Maiden. Et je l’adore et je vous envoie à ma chronique ici :
https://metallifer.blogspot.com/2018/10/review-drawn-and-quartered.html
https://metallifer.blogspot.com/2018/10/review-drawn-and-quartered.html
Proliferation of Disease est enregistrée en live en studio, avec une production
efficace mais rugueuse, et propose des titres de death metal directs, rapides
et ravageurs. Aujourd’hui, toujours en 2018, Drawn and Quartered nous propose
son dernier album studio The One Who Lurks, toujours via Krucyator Productions.
Et cela va dans la continuité de ce que Maiden faisait en studio, jusqu’à ’88,
c'est-à-dire aller que le groupe va de l’avant. The One Who Lurks est peaufiné de A à Z et
présente un pas en avant fait par Drawn and Quartered voire même son
accomplissement.
The One Who Lurks débarque 6 ans après le dernier album studio Feeding
Hell's Furnace et le dernier né frappe fort. Déjà on ne peut que remarquer le
clin d’œil du titre The One Who Lurks qui s’inspire de l’œuvre de l’écrivain
américain Howard Philips Lovecraft. Lovecraft est un écrivain très connu
surtout pour son cycle lié aux mythes de Cthulu, un univers très présent dans
le monde du metal. Il vous suffit de penser à Metallica ou à Iced Earth.
Lovecraft utilise souvent le verbe ‘to lurk’ (roder) pour décrire ses créatures
monstrueuses et il y a même une nouvelle qui se nomme The Lurking Fear et qui a
été adaptée dans 3 films d’horreur.
On commence sur les chapeaux de rue avec Nefarious Rites qui s’ouvre
avec un grunt si guttural à faire trembler les murs de la maison. Le tempo est
ralenti presque doom (une sorte de Candlemass sous stéroïdes) et surtout
l’atmosphère est malsaine. On est frappé aussi par la production qui s'avère
puissante et propre. Ravage The Cadaver
déboule aussi toujours dans cette ambiance malsaine faite d’un death metal
plutôt axé sur le mid tempo qui contient aussi des fulgurances. Et là on
s’aperçoit clairement qu’il y a un écho d’un très bon titre de Morbid Angel, je
nomme Where The Slime Lives tiré de l’album Domination (1995). Titre énorme qui
reflétait des influences doom et sludge que l'Ange Morbide cultivait à cette époque là.
Horned Shadows Rise est un titre plus rapide avec des solos plus
présents aussi et appuyés. Deliverance to the Worms est (encore) un titre rapide,
violent, qui maintient toujours cette atmosphère malsaine propre à l’album et
qui en même temps noue avec les titres très directs du passé. Il y a un déluge
de blasts à la batterie avec des riffs de guitare diablement efficaces et à la
old-school. Temples of Arcane Devotion est encore un bon titre avec ses
changements de tempo constant suivi par le très direct et brutal Carnal
Transmigration. The One Who Lurks, morceau qui donne le titre à l’album, rassemble
à l’ouverture Nefarious Rites c'est-à-dire avec des growls d’outre-tombe, une
atmosphère à la Lovecraft et des lignes « mélodiques » de destruction
massive.
Et pour moi on pourrait dire que l’album se termine ici, même si l’album
se clôt avec le titre Portals of Communion, qui est très bon, mais qui en
réalité est une version alternative et raccourcie de "Temples of Arcane
Devotion" : version plus courte, moins de solos mais paroles
différentes. Titre intéressant quand même.
J’aurais pu publier cette chronique beaucoup plus tôt, mais je ne l’ai
pas fait pour deux raisons. D’abord parce j’écoute vraiment ce que je chronique
et il me faut du temps pour laisser décanter l’album pour pouvoir l’apprécier
pleinement et éventuellement revenir sur mon jugement. Deuxièmement parce que
quand j’aime beaucoup un album j’ai toujours du mal à me le sortir de la tête
et être – ou essayer d’être – le plus objectif possible. Je peux vous assurer
que Drawn and Quartered n’a pas loupe un album depuis sa création et que ce The
One Who Lurks me semble être son meilleur si on regarde l’ambiance proposée, le
son et donc le mixage général, la prestation du groupe et la proposition
générale du groupe. Si vous aimez le death metal direct et avec une touche en
plus de noirceur, cet album est pour vous.
Score 10/10
p
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