30 janv. 2017

[news] Netra - Ingrats (2017) HDR

Netra - Ingrats (2017) 

Hypnotic Dirge Records




netra est de retour avec son premier album depuis 2013, présentant ce qui est sans doute sa production la plus solide à ce jour. Ce troisième album, intitulé “Ingrats”, est rempli de musique à la fois brute et directe, qui exprime une détresse enveloppante, une psychose interne et toute la monotonie de la vie moderne. Mélangeant un black metal dépressif aux sonorités abrasives et claustrophobiques à d’autres styles comme la darkwave, le trip-hop, et le rock alternatif mélancolique, la musique de netra n’a jamais été limitée par les conventions ou la tradition, et cela est d'autant plus vrai sur “Ingrats”, où l’hybridation des genres est plus réelle que jamais. Le black metal est aussi tranchant que la glace, et la couleur des guitares lourdement saturées se juxtapose parfaitement, comme le clair-obscur, aux sinistres mélodies de darkwave. Une trame sonore conçue pour les ballades nocturnes au coeur de la ville, le matériel d’”Ingrats” est un assaut déployé sur les sens, une pilule amère qui doit être avalée pour guider la réflexion introspective. Un album qui a le pouvoir de nous connecter sur nos émotions et de nous vider jusqu’au bout.

Infectueux. Claustrophobique. Enivrant. Prenez votre soma et déambuler les rues pendant des heures.

“Ingrats” a été masterisé au Skansen Lydstudio (Manes, Atrox, Keep of Kalessin) Il s’agit du prochain chapitre pour netra, un chapitre critique qui est l’aboutissement des quatre années qui se sont écoulées depuis le dernier album.

“Ingrats” sortira le 9 mars 2017 sur Hypnotic Dirge Records.

Pré-ventes et marchandises bientôt disponibles, incluant de nouveaux t-shirts et des bundles spéciaux.

Pour les fans de: Ulver, Amesœurs, Altar of Plagues, Sun of the Sleepless

releases March 9, 2017

Steven LeMoan - All Music, Lyrics, Art



[news] Obitus - Slaves of the Vast Machine (2017) HDR

Obitus - Slaves of the Vast Machine (2017) 

Hypnotic Dirge Records



Une vision de notre avenir dystopique est présenté à travers ‘Slaves of the Vast Machine’, le nouvel album du duo black metal misanthropique suédois ‘Obitus’. Après leur album ‘March of the Drones’ sorti en 2009 et un EP en 2014, ils sont de retour avec leur album le plus solide à ce jour!

‘Slaves of the Vast Machine’ exprime la désorientation humaine et le désespoir d’un contrôle social absolu à travers des airs froids et des sonorités dissonantes. Il s’agit ici d’un post-black metal à la fois brut et progressif, une suite d’idées qui déboulent et s’entremêlent du début à la fin avec d’impressionnantes mélodies de tremolo picking, une atmosphère inexorable, de même qu’une indifférence complète envers l’humanité.

Cet opus est composé d’une seule pièce de 45 minutes, un monolithe incessant aussi impitoyable que le totalitarisme.

Une collaboration de Black Plague Records et Hypnotic Dirge Records, à paraître sur les deux labels le 16 février 2017.

releases February 16, 2017

Anders Ahlbäck - All Music & Instruments
Johan Huldtgren - All Lyrics & Vocals 

20 janv. 2017

Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions



Miserist – Miserist (Ep 2017)

Experimental Black / Death Metal

Krucyator Productions


Krucyator Productions sort le 13 février prochain l’Ep Miserist du groupe australien Miserist. D’abord quelques considérations sur le label. Krucyator Productions est un label récent créé par Loic F, le leader des groupes Autokrator et N.K.V.D. et ceci dans le but de publier « sa » musique et donc les deux groupes que l’on vient de citer. Fondé en 2015 le label en plus de ses productions vend sur son store des classiques et « cult » du metal extrême comme Beherit, Archgoat, Besatt, Diocletian ou Carpathian Forest et propose aussi des groupes plus underground comme Gnaw Their Tongues ou  Fuoco Fatuo.

La sortie de cet Ep de Miserist signifie donc deux choses : d’abord que Loic se lance dans la production et promotion d’autre(s) groupe(s) que les siens, donc l’état de santé du label est plus que bon et que (deuxième point) ce Miserist doit être aussi très bon s’il se présente comme nouvelle sortie de Krucyator Productions. Un pari risqué donc ? Non. Un très bon départ ? Oui. Absolument.

Miserist est un groupe australien qui a sorti sa première démo nommée sobrement Demo Tape sous forme de cassette. A cette époque Miserist s’appelait Headwar. Cette démo réunissait 4 titres qui sont Rope, Coffinwell, Hole et Narikuntu. Cette digression puisque le titre Narikuntu clôt l’Ep Miserist dont on parle et puisque Narikuntu est le premier titre composé par le groupe. Dans les mots du leader de Miserist (qui veut rester anonyme comme les autres membres) on découvre que : « Le premier titre que j’ai enregistré était Narikuntu. Je venais de regarder un documentaire sur un hôpital psychiatrique pour enfants et j’ai pensé à comment était la vie là-bas : tu es traité comme une bête, enfermés dans des cellules sombres avec d’autres gens qui pourraient te tuer, te violer où déféquer sur toi à tout moment. La désolation la plus totale. C’est à tout ce que je pensais lors de l’enregistrement de ces titres et j’ai utilisé cela comme thème pour l’album. Il a été mixé de février 2015 à mars 2016 mais la plupart des guitares a été enregistrée en quelques semaines. J’étais dans un endroit sombre et après avoir vu ce documentaire, le tout est sorti, s’est « déversé » et j’y ai travaillé peu à peu en y rajoutant des sons. Chaque nom de chanson a un sens avec tout ceci ».

Voici alors que grâce à ces mots nous trouvons la ligne directrice de cet Ep. Peu importe le documentaire dont il est question (il pourrait être celui à propos du « Willowbrook sanitarium » réalisé par Géraldo Rieviera en 1972 : http://www.geraldo.com/folio/willowbrook).
Ce qui importe c’est le point de départ et l’idée donc de se trouver face à une sorte de concept album.

interprétation personnelle de l'hôpital psychiatrique

Skin, Mold & Flame ouvre le bal macabre avec des guitares lentes et une batterie fracassante. On est en plein black metal industriel et on joue sur les ambiances noires à souhait. La batterie s’arrête pour laisser entendre juste un son / bruitage d’atmosphère. Bienvenue en Enfer puisque l’Enfer est sur terre. « Je viens de résumer la pièce que j’imaginais. Sur les portes et les fenêtres il y a la peau des personnes qui ont essayé de s’échapper, de la moisissure partout parce que ici personne n’a jamais nettoyé, et la flamme parce qu’on a tout brûlé une fois que tous les enfants sont morts ».
Le titre Miserist est une déferlante. Le tremolo picking est sauvage et la batterie déchaînée. Un changement de tempo ralentit pour faire évoluer le titre en un mid-tempo sombre et spectrale. On arrête tout pour encore une accélération folle avec une profondeur majeure qui se termine par un bruitage rapide. Si Skin, Mold & Flame nous présentait l’intérieur de l’hôpital psychiatrique, Miserist décrit le chef de ces lieux : « Décrit le chef de l'asile. Générateur de misère ».
 
On avance dans la noirceur et on aborde le titre VIII chiffre romain pour le numéro 8 qui indique « la moyenne d’âge des enfants » de ce ‘locus horribilis’. Le titre se compose encore une fois d’une bonne entrée en matière rapide qui cède le pas à un côté lent, presque hypnotique. Il y a un thème de fond linéaire tissé par les guitares et qui est souligné par des changements de batterie. Ensuite le titre se termine sur un fond de bruitage. Horror Infinitum s’ouvre avec un sample de film des années 30 ou 40 ce qui provoque plusieurs choses : d’abord permet de couper l’ambiance générale de l’album jusqu’ici ressentie, deuxièmement nous plonge dans un passé "autre" et troisièmement semble introduire un élément plus « onirique » et « spectrale ». C’est l’horreur lui-même qui se manifeste ici, une sorte de « genius loci » qui nous prévient de sa présence par ce sample d’autrefois et se manifeste concrètement par une déferlante d’industrial black metal avec des structures qui alternèrent rapidité et atmosphère. En effet c’est comme si on entendait les pas d’une créature qui avance ou mieux on pourrait s’imaginer un esprit qui erre dans ces lieux sinistres et lugubres.

Long Rust est un titre articulé en deux parties : d’un côté la première partie est encore balck / industrial alors que la deuxième se révèle plus ambient / atmosphérique. Ce titre « montre ce que les enfants ont pu ressentir : respirer des fumées toxiques, l’air brûlant de l’été et les maladies. Ils avaient l’impression de ne pas pouvoir respirer ». Les deux « mouvements du titres » semblent reproduire donc ce sentiment général de malaise et surtout dans la partie plus « calme » cette asphyxie généralisée où quand l’air manque et on est proche de la fin, on n’entend plus les bruits du monde extérieur.

Narikuntu présente le thème général de l’album, l’hôpital psychiatrique lui-même. Ce titre, réalisé déjà sur la précédente démo, est assez atypique. Il est axé sur l’ambiance sombre, crade avec des bruits de fonds qui font penser au générique de fin d’un film. La ressemblance avec un film ou documentaire n’est pas si anodine si on pense à l’album dans son ensemble : on commence par la pièce / cellule (Skin, Mold & Flame), ensuite on a un plan sur le chef des lieux (Miserist), on voit que les occupants des lieux sont surtout des enfants (VIII), on rencontre l’esprit noir de cet hôpital psychiatrique (Horror Infinitum), on ressent alors ce que les enfants ont pu endurer (Long Rust), on termine avec un long plan sur ces locaux que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur (Narikuntu).

Et la comparaison avec un documentaire va encore plus loin si l’on pense que cet album est entièrement instrumental ; on pourrait le considérer comme une bande son qui interpelle et éveille notre imagination.

Miserist avec cet Ep homonyme nous présente un concept album fort et direct dans une pure veine de black metal industriel. C’est chirurgical et sobre en même temps. Un tour d’horizon et une visite guidée où, avant de franchir le pas, on entend l’écho de ces mots : « Laissez toute espérance, vous qui entrez ».

Score 9/10




Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions

Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions

Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions

Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions

Miserist – Miserist (Ep 2017) / Krucyator Productions













6 janv. 2017

[news] Obitus to release new album “Slaves of the Vast Machine” in Mid -February

Obitus  - Slaves of the Vast Machine (2017)

Hypnotic Dirge Records / Black Plague Records

 

"If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face — forever."
A vision of our future dystopia is presented on 'Slaves of the Vast Machine", the new album from the Swedish Misanthropic Black Metal duo 'Obitus'. After their 2009 full-length "March of the Drones" and an EP in 2014 , they return with their most solid album yet!
Slaves of the Vast Machine' conveys human aimlessness and desperation amidst total social control with some brilliant icy riffs and dissonant tones. This is harsh progressive post-Black Metal that is relentless and chaotic from start to finish with some really solid tremolo-picking melodies, inexorable atmosphere, and a complete disregard for humanity. 

This work is a single 45 minute track, a monolith without pause and as relentless as totalitarianism. 
Co-released by Black Plague Records and Hypnotic Dirge Records on February 16, 2017.

5 janv. 2017

Frigoris - Nur ein Moment... (2016)


 Frigoris - Nur ein Moment... (2016)



Hypnotic Dirge Records



Frigoris après le très bon album Wind sorti en 2013 revient en 2016 avec son nouvel album Nur ein Moment... sorti encore une fois via Hypnotic Dirge Records. Frigoris est un groupe allemand actif depuis 2007 situé à Essen qui a sorti en 2010 son premier album Nach dem Krieg et son deuxième album Wind en 2013. Le groupe évolue dans un registre de pagan / black metal.

Cette fois avec Nur ein Moment... on assiste un double changement pour le groupe. Le premier changement consiste dans la musique. Frigoris évolue et lorgne plutôt dans le post-black metal que dans le pagan. Thématiquement on voit ce changement, et ce sera le deuxième, dans les textes. Frigoris s’attaque cette fois à un concept album. Mieux encore. Il s’agit d’un concept général et Nur ein Moment... en est la première partie ou le premier cd, si l’on veut.

Nur ein Moment... ou ‘Just a moment’ c’est le voyage dans le monde intérieur du protagoniste lors de son dernier moment, celui qui précède son suicide. Dans cet instant fatal le protagoniste cours face à un train et il se trouve soudainement transporté face à des visions qui lui montrent les répercussions de son acte. Il se trouve aussi face à face avec différents concepts de morale  et il a la possibilité de prendre une nouvelle décision, ou pas.

L’album est ainsi bâti :

Prolog
1. Et in Arcadia Ego       
Kapitel I – Augenschlag
2. Himeros        
3. Trúwen         
Kapitel II – Von Flammen und Ashe
4. Lichtträger    
5. Persona        
Interludium
6. Station

Nur ein Moment... est le début de cette histoire. Il s’agit d’une mise en situation, une sorte de prologue où l’on trouve le protagoniste face au train qui s’approche et avec le désir d’en finir. Ce train peut être vrai, vu les textes et la pochette de l’album où l’on voit des rails, mais peut être aussi la métaphore du ‘train du destin’. On vit en suivant des rails et on sait que notre course est destinée à s’arrêter tôt ou tard. Dans le voyage la première partie « augenschlag » le protagoniste rencontre Hymeros qui est la personnification du désir amoureux et Trúwen qui est la personnification de la fois religieuse / spirituelle. 

Ensuite Lichtträger entame la deuxième partie où la "lumière de la bougie" représente à la fois le passé et le future du protagoniste. Les souvenirs se mélangent et on ne sait plus s’il s’agit de souvenirs, donc du passé, ou de songes / aspirations et donc du futur. De ce que l’aurait pu être. Persona nous montre le protagoniste face au train, face à sa destinée. Le titre « persona » n’est pas anodin. On appelait « persona » dans le théâtre grec ancien l’acteur et celui-ci portait un masque. Donc de lui on ne voyait que le rôle qu’il jouait ou le masque qu’il portait.  Persona dans le langage actuelle est l’individu tel qu’il apparaît publiquement, tel qu’il apparaît aux autres, mais l’individu ne se résume pas à ceci. Notre protagoniste se trouve face à lui-même, face à une partie, sa facette particulière. Que va-t-il faire ? Il persévéra dans l’idée de se suicider ? On ne le saura peut-être que sur la suite de cet album.

Musicalement Frigoris présente un album sombre et assez monolithique. La couler est la même pendant tout le long de l’album et c’est assez sombre. Pas froid dans le sens du black metal tout cour mais assez sombre quand même. Les titres se suivent mais se ressemblent et ceci afin de surligner le propos et de le répéter. Certes il y a des ouvertures ici et là qui aèrent les chansons mais là où la mélancolie semble devenir trop longue, il y a  tout de suite une accélération qui s’instaure. Une autre ouverture est soulignée par exemple par le chant de Melanie S 'special guest' sur le titre Himeros. Comme dit il s’agit du désir amoureux et alors on a le duo  vocal homme / femme. A la guitare électrique s’ajoutent aussi par moment des violons et la guitare sèche. Ces insertions sont savamment utilisées et donnent un aspect mélancolique et automnal à l’album. La voix black est superbe et se fond à merveille dans l’ensemble.

Frigoris effectue une prouesse étant donné le thème traité et le genre dont il évolue. Sa prouesse est celle de ne pas tomber dans le ‘depressif black metal’ ou dans des tons plus gothiques. Il y a toujours un équilibre entre le côté sombre et un fil d’espoir qui est toujours présent comme en filigrane. Et c’est peut-être pour cela qu’il y a un thème récurrent qui perce par moments comme une sorte de leitmotiv et qui nous dit que peut-être tout n’est pas perdu pour le protagoniste et pour chacun d’entre nous. Ou pas.

Frigoris avec Nur ein Moment... signe un très bon album qui innove par rapport à Wind qui était aussi un très bon album. Il innove par la forme et le contenu mais on reconnaît évidemment la patte du groupe. Le projet d’un concept sur plusieurs albums (pour le moment deux…) est très ambitieux mais vu le très bon résultat de ce premier effort on ne peut que rester sur notre faim en attendant la suite.

Score 9/10




Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / hypnotic dirge records / artwork by Sarah Wiedow

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / HDR sticker / Frigoris sticker / flyer

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / cd + booklet

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / HDR

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / HDR

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / HDR

Frigoris - Nur ein Moment... (2016) / HDR



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